L’équipe e-Mars fait parler d’elle

Benjamin Bultel apparait dans les pages de la Société Française d’Exobiologie !

Benjamin, doctorant made in e-Mars

Benjamin s’est fait interviewer pour le site web de la SFE. Il raconte son parcours, ses recherches et leur lien avec l’exobiologie. Si l’exploration vous intéresse, n’hésitez pas à aller en apprendre un peu plus !

On te souhaite de continuer l’exploration après la fin de la thèse !

Où poser Mars 2020 ?

La NASA a déjà engagé les discussions pour le site d’atterrissage de son prochain rover martien Mars 2020.

La mission dispose du même système d’atterrissage que pour Curiosity, et donc beaucoup d’endroits sont encore accessibles sur Mars. Les contraintes sont les suivantes (site du JPL) :

  • sous les 500 m d’altitude
  • entre 30°S et 30°N de latitude
  • une ellipse de 20 km par 25 km mais qui pourrait être plus petite si l’équipe du projet demande que les ingénieurs développent la technologie (ce sera plus cher aussi  !)
  • et comme d’habitude, un endroit assez plat, avec pas trop de rochers à la surface, et pas trop de poussière non plus

Une réunion était organisée près de Washington DC en mai dernier pour discuter des sites envisagés. Plus de 30 sites ont été présentés au cours de la réunion, et E-Mars en a présenté pas moins de 4, devant un auditoire d’une centaine de scientifiques et quelques journalistes, et un « webitoire » d’une trentaine de personnes.

Les zones noircies sont trop hautes en altitude, les zones blanchies sont trop hautes ou basses en latitude. Les pastilles montrent les sites présentés à la réunion. [Grant & Golombeck, Mars 2020 landing site selection workshop, May 2014]
On retrouve des sites déjà étudiés ou présentés par E-Mars : Mawrth Vallis, Oyama Crater, Oxia Planum, Coprates Chasma.

Le but de la réunion était aussi de déterminer quels sites auraient la priorité pour obtenir de nouvelles données orbitales.

Suite de la sélection, juin 2015 !

ExoMars se rapproche d’Oxia Planum!

Une soixantaine de scientifiques européens étaient réunis fin Mars 2014 au centre européen de l’agence spatiale européenne (ESA) dans les environs de Madrid pour proposer et pré-choisir les sites potentiels d’atterrissage pour le robot européen ExoMars, conçu pour rechercher la vie sur Mars. Cet événement est relaté dans un article de la revue Nature.  ExoMars et ses 300 kg est une mission conjointe de l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’agence spatiale russe (Roscosmos), qui doit atterrir sur la planète rouge au début de l’année 2019. Armé d’un forage qui peut sonder les 2 premiers mètres, le rover est conçu pour rechercher la matière organique  qui aurait éventuellement été préservée du rayonnement cosmique.

Credit:ESA

            L’équipe e-Mars en collaboration avec John Carter (IAS) y défendait le site de Oxia Planum qui est apparu comme un site particulièrement pertinent pour ExoMars. En effet, ce site correspond à un vaste plaine riche en argiles, minéraux contenants de l’eau dans leur structure et jouant un catalyseur  très efficace pour de nombreuses réactions organiques. Mais les contraintes pour un atterrissage en toute sécurité sont nombreuses. Tout d’abord, l’ellipse d’incertitude d’atterrissage pour ExoMars  fait 104 km de long pour 19 kilomètres de large tandis que le robot ne parcourra que quelques kilomètres. Il faut donc un endroit montrant des affleurements à fort potentiels scientifiques sur plus de 100 km par 19 km ce qui est le cas d’Oxia Planum.  Ensuite, le site doit être à une altitude plus basse que -2000 m pour assurer le freinage. Le site ne doit pas être dans les zones poussiéreuses martiennes et enfin le site doit être relativement plat.  Et c’est justement le cas d’Oxia planum. Il s’agit  d’une vaste plaine datant de 4 milliard d’années l’époque où l’eau était abondante sur Mars et l’époque où la vie apparaissait sur Terre. De plus par endroits ces roches très vielles ont été protégées du rayonnement cosmique par une couche de lave plus récente et qui les a mis à l’abri jusqu’à aujourd’hui. Toutes les conditions pourraient avoir été réunies pour préserver de la matière organique fossile potentielle sur Oxia Planum.

            Ce mois ci, le groupe de travail de l’agence spatiale européenne auquel appartient un eMartien,  Damien Loizeau, publiera la liste du top 4 des sites potentiels à conserver pour la suite du processus de sélection.  Oxia Planum devrait en faire partie!

Pour plus d’information, vous pouvez aussi visiter le site de science pour tous de l’université lyon1!

Le cratère source de certaines météorites, les shergottites, a enfin été identifiée à la surface de Mars !

Les météorites martiennes sont les seuls échantillons de la planète Mars disponibles sur Terre, puisqu’aucune mission spatiale n’a encore permis d’en ramener directement. Ces météorites sont donc une source exceptionnelle d’informations. Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, on ne connaissait pas leur provenance exacte à la surface de Mars. Or, sur la seule base d’un échantillon, de nombreuses interprétations géologiques ne peuvent être faites qu’en connaissant son terrain d’origine afin de pouvoir le replacer dans son contexte. Une limitation en passe d’être levée…

En effet, une équipe franco-norvégienne composée de Stephanie Werner (CEED, Université d’Oslo), Anouck Ody (LGLTPE, Université Lyon1) et François Poulet (IAS, Université Paris sud 11), a mis le doigt sur le cratère qui est très certainement la source de la classe des météorites martiennes appelées shergottites. Il s’agit du cratère Mojave, situé proche de l’équateur de Mars et qui a été formé il y a moins de 5 millions d’années.
Cet âge de formation est en accord avec l’âge d’éjection des shergottites mesuré grâce à leur exposition aux rayons cosmiques lors de leur séjour dans l’espace. De plus, l’analyse de données spectrales collectées par les instruments OMEGA à bord de Mars Express et CRISM à bord de Mars Reconnaissance Orbiter a montré que le cratère Mojave est formé de roches ayant une composition minéralogique très similaire à celle des shergottites.
Le terrain impacté lors de la formation du cratère Mojave est un terrain très ancien daté à plus de 4 milliards d’années. Or l’âge des shergottites est encore à ce jour au centre d’un vif débat. En effet, elles ont été initialement estimées à moins de 600 millions d’années, mais réévaluées à plus de 4 milliards d’années par une étude récente (Bouvier et al., 2009).
Ces deux estimations séparées de près de 4 milliards d’années impliquent des histoires géologiques de Mars complètement différentes. L’étude de Werner et. al (2014) permet de trancher en faveur de l’âge le plus ancien, ce qui pourrait avoir des implications dans notre compréhension de l’évolution primordiale de Mars.
De plus, ces nouvelles contraintes sur l’origine de ces météorites devraient permettre de mieux comprendre les informations qu’elles fournissent sur la composition minéralogique et chimique de Mars. Ces connaissances permettront de mieux sélectionner le site d’un futur retour d’échantillons martiens, retour cette fois-ci robotisé.

The Source Crater of Martian Shergottite Meteorites by Stephanie C. Werner, Anouck Ody and François Poulet – Science Express le 6 mars 2014 / Science le 14 mars 2014.
Lien vers l’article

3th e-Mars scientific day!

Des collines enneigées, un bon feu de bois, de la cuisine locale, le cru 2013 des journées scientifiques d’eMars a été plus qu’un succès! Plus de 12h de débats scientifiques sur la surface de Mars mais aussi la Lune et les petits corps (comprenez ici les astéroïdes). Que nous apprend la minéralogie des surfaces de Mars ou des astéroïdes ?, Quelles sont les différents visages de l’altération martienne ? Qu’est-ce qui façonne les reliefs aujourd’hui sur Mars ? ou encore dans le passé ? Quelle est l’histoire du bombardement ? Comment faire le lien entre les météorites et les planètes ou corps dont elles sont issues ?

Vivement l’année prochaine!

en images : les eMartiens aux lunettes 3D et l’hydrothermalisme au feu de bois!

Workshop Planet Mars IV

Du 19 au 25 octobre, se déroulait le workshop  »Planet Mars IV » organisé par l’ESA et ouvert aux chercheurs du monde entier. C’était l’occasion de tout savoir sur Mars! Depuis les nombreux  résultats de Curiosity, les indispensables du fonctionnement interne des planètes, le climat comment ca marche! , que sait-on de sa surface ? ou encore Exploration, what’s next ? Le tout dans l’environnement plutôt agréable de l’école de physique des Houches avec une vue à coupée le souffle sur le massif du Mont Blanc. Benjamin et Cathy ont passé une semaine scientifique intense!

Benjamin en plein tutorial des données CHEMCAM par Olivier Forni

Fête de la science 2013

Toute l’équipe eMars était réquisitionnée pour transmettre aux écoliers ou au grand public sa passion. Cette année au programme évidement les news de Curiosity (conférences assurées par Benjamin et Damien) mais aussi un atelier de formation de cratères d’impact. Cet atelier a été très apprécié des visiteurs. C’est un projet collaboratif ! Les planétologues nantais avaient l’année dernière monté une manip de formation de cratères d’impact avec une bille comme projectile pour la fête de la science (merci Julien Monteux pour tes conseils). En collaboration avec nos médiateurs préférés du planétarium de Vaulx-en-Velin ( Pierre Henriquet et Walter Guyot), nous avons repris l’expérience mais avec un tir au paintball. Le planétarium nous a même fourni l’arme du crime! Les enfants ont été émerveillés et hypnotisés par les dires de Patrick Thollot venu assurer l’animation du Samedi. Les vidéos rapides réalisées ont révélé à chaque tir de paintball toutes les phases de la formation d’un cratère d’impact : la phase de compression (on pouvait voir la propagation de l’onde de choc!), la phase d’éjection (2 et 3 de l’image ci-dessous) et la phase de modification (Image 4) avec la formation de failles circulaires au cratère.

European Planetary Science Congress 2013

Du 8 au 15 septembre dernier s’est déroulée la grande messe européenne de la planétologie : l’EPSC, édition 2013.

C’était au tour de Londres d’accueillir quelques 960 participants issus de 39 pays différents.  L’équipe eMars était bien présente avec pas moins de 3 présentations orales et un poster.

Benjamin Bultel a présenté un poster détaillant la méthode (résumé) mise au point pour traiter les données CRISM qui a permis de mettre en évidence la découverte de serpentine et de carbonates. Les détections ont été le sujet de la présentation orale (résumé).

Cathy Quantin a présenté les derniers résultats des travaux de thèse de notre sélénien Bertrand Trey (résumé). La thèse concerne la Lune aux premiers abords mais c’est toute la méthode de datation des surfaces planétaires qui est concernée.

L’âge absolu des surfaces de la Lune et de Mars pourrait bien être revu pour les derniers 500 millions d’années.

Cathy Quantin a présenté les récents résultats sur un modèle numérique permettant de remonter au taux d’érosion de la Mars primitive (résumé). L’idée est de déterminer si Mars a connu une période d’érosion active lié à la présence d’eau en surface mais aussi de savoir si cela a duré assez longtemps pour que la vie se développe.

En dehors d’eMars, il y a bien sûr les plus récents résultats que les équipes impliqués dans l’aventure de Curiosity ont pu nous montrer. Les 180 premiers sols de travaux nous ont donc été rapportés. Les résultats de ChemCam montrent pour la première fois des roches riches en feldspaths donc bien plus différenciées que ce que l’on avait observé jusqu’à aujourd’hui. L’instrument MAHLI qui avait fait parler de lui après l’observation de conglomérats a confirmé ses performances nous montrant des preuves supplémentaires de l’existence passée d’un lac dans Gale Crater. Globalement les résultats confirment la grande réussite de la mission et l’intérêt de la zone dans laquelle s’est posé le rover. Les espoirs sont maintenant tournés vers le mont Sharp au centre du cratère qui devrait nous en apprendre plus sur l’histoire de Mars quand Curiosity y arrivera dans quelques mois.

Les détectives Martiens

 Deux eMartiens ont fait la une d’Euronews : Anouck et Damien. Pour l’occasion, les journalistes de la chaine avaient envahi le labo pendant une journée.  Le chaine européenne a réalisé un reportage sur Mars à l’occasion des 10 ans de la sonde MarsExpress . Et oui, voilà 10 ans que notre sonde européenne Mars Express scrute la planète Mars révolutionnant notre vision de la planète au grès de ses découvertes : découverte des minéraux hydratés, dynamique des calottes polaires, vue en 3D de la surface de Mars, détection d’échappement de méthane… Et de nombreuse données restent encore à analyser et nous enthousiasment au quotidien. Le reportage est accessible sur le net en Français ou en Anglais.

3 petits extraits…

 

Pour plus  d’informations sur la sonde européenne Mars Express, la mission a aussi son blog!

Le planétarium de Vaulx-en-Velin bientôt terminé

Nous avons eu le plaisir de visiter la semaine dernière le chantier du planétarium de Vaulx-en-Velin, qui doit ré-ouvrir ses portes au public le 9 octobre 2013 (voir leur site internet).

Le planétarium va largement s’agrandir et accueillir des expositions temporaires et une exposition permanente sur l’Univers et le Système Solaire, en plus des séances sous la coupole du planétarium lui-même.

C’est donc un musée complet sur les sciences de l’Univers qu’il sera possible de visiter juste à côté de Lyon, avec des ateliers pour les écoles, et des intervenants dans les expositions pour aller plus loin sur certains sujets. Des conférences données par des chercheurs auront aussi lieu régulièrement certains soirs. Ça s’annonce très bien !

En plus, de janvier à juillet 2014, c’est Mars qui est à l’honneur avec une exposition temporaire venant de la Cité de l’Espace de Toulouse. Il y aura par exemple des maquettes grandeur-nature des rovers martiens !