MarsSI fait son show à l’EPSC!

 Nous partageons enfin notre jouet MarsSI (un outil facilitant le traitement de données orbitales martiennes) avec la communauté scientifique et pour fêter cela nous avons assurer notre premier  »workshop » d’utilisateurs pendant l’EPSC (European Planetary Science Conference) qui se déroulait à Nantes début Octobre. Toute l’équipe eMars était sur le pont pour expliquer et présenter l’outil. Depuis, le nombre d’utilisateurs a explosé et la NASA va même utiliser l’application pour calculer les données nécessaires à une reconstitution 3D du chemin parcouru par Matt Damon dans seul sur Mars. C’est pas la classe ?  En attendant, nous espérons fort que cet outil sera labellisé par l’INSU dans le cadre du service PsuP (Portail de surfaces planétaires). Affaire à suivre…

Loïc et Damien en pleine action

e-Mars au LPSC 2015

La Lunar and Planetary Science Conference 2015 (LPSC) avait lieu la semaine dernière à Houston (Texas). e-Mars y faisait de nombreuses présentations assurées par Damien, Benjamin, Loic et Cathy. En vrac, e-Mars a pu présenté ses résultats sur l’évolution de atmosphère martienne, le flux d’impact du dernier milliard d’années, l’analyse des sites sites d’atterrissage d’ExoMars, l’altération à la surface Martienne, la modélisation thermodynamique de l’altération hydrothermale martienne, l’observation de carbonates dans le fond de Valles Marineris et bien sur la présentation officiel de notre application de traitement de données orbitales martiennes : MarsSI. Cette dernière a d’ailleurs connu un beau succès. On prépare une version plus avancée et commentée pour assurer un stand de démo l’année prochaine!

C’était aussi l’occasion d’en apprendre plus sur les dernières découvertes de Rosetta-Philae ainsi que de MAVEN, le dernier orbiter martien dédié à l’étude de l’atmosphère martienne.

Bienvenue à Jennifer Fernando!

Depuis fin Janvier, Jennifer Fernando a rejoint l’équipe e-Mars en qualité de post-doctorante. Après une thèse sur l’inversion des propriétés photométriques de la surface de Mars à partir des données CRISM réalisée à Orsay, Jennifer va s’intéresser au sein du projet e-Mars aux phénomènes de dégivrage de CO2 observés actuellement au grès des saisons martiennes. 

2d Meeting de Selection du site d’atterrissage d’Exomars

En fin d’année 2014, s’est tenu le second meeting de sélection du site d’atterrissage du rover Exomars (ESA). Ce fut l’occasion de défendre Oxia Planum en montrant les nouveaux résultats de l’équipe e-Mars sur l’intérêt scientifique de cette plaine d’argiles mais aussi les résultats en terme de risque d’atterrissage. La plaine d’Oxia est très plate ce qui est un bon point et montre peu de zones ensablées ce qui est aussi un bon point pour la traficabilité du Rover. L’esa demande aussi pour chaque site d’atterrissage une estimation du nombre de blocs rocheux métriques qui pourraient mettre en péril la descente du Rover depuis sa plateforme immédiatement après l’atterrissage. Le meeting avait lieu dans les locaux d’une entreprise internationale d’ingénierie spatiale à Turin où la traficabilité du rover est testée. Damien et Cathy ont d’ailleurs pu visiter le terrain de jeu du prototype d’Exomars!

 

3ième meeting annuel

Le 28 novembre dernier a eu lieu le 3ième meeting du projet eMars. Comme le veut la tradition, il s’est déroulé dans les Monts du lyonnais au feu de bois. Comme d’habitude aussi, la journée a été très dense et très riche scientifiquement. Tous les projets e-Mars ont été présentés et sont pour certains proches de l’aboutissement! Mais nous avions aussi des  »guest stars » pour nous présenter les résultats passionnants de l’orbiter Rosetta et de son petit atterrisseur Philae : Quel suspens!!!

Vivement l’année prochaine…

Oxia planum selectionée!

L’ESA a rendu son rapport sur la pré-sélection de 4 sites d’atterrissage pour Exomars. Le site d’Oxia planum défendu par e-Mars est bien sur sélectionné avec une mention spéciale en plus! L’information est relayée par la presse ici et sur le super nouveau site de valorisation scientifique de l’université lyon1 ici,  que je vous invite à découvrir!

Et bien plus qu’à se remettre au boulot pour la suite de la sélection…

 

L’équipe e-Mars fait parler d’elle

Benjamin Bultel apparait dans les pages de la Société Française d’Exobiologie !

Benjamin, doctorant made in e-Mars

Benjamin s’est fait interviewer pour le site web de la SFE. Il raconte son parcours, ses recherches et leur lien avec l’exobiologie. Si l’exploration vous intéresse, n’hésitez pas à aller en apprendre un peu plus !

On te souhaite de continuer l’exploration après la fin de la thèse !

Où poser Mars 2020 ?

La NASA a déjà engagé les discussions pour le site d’atterrissage de son prochain rover martien Mars 2020.

La mission dispose du même système d’atterrissage que pour Curiosity, et donc beaucoup d’endroits sont encore accessibles sur Mars. Les contraintes sont les suivantes (site du JPL) :

  • sous les 500 m d’altitude
  • entre 30°S et 30°N de latitude
  • une ellipse de 20 km par 25 km mais qui pourrait être plus petite si l’équipe du projet demande que les ingénieurs développent la technologie (ce sera plus cher aussi  !)
  • et comme d’habitude, un endroit assez plat, avec pas trop de rochers à la surface, et pas trop de poussière non plus

Une réunion était organisée près de Washington DC en mai dernier pour discuter des sites envisagés. Plus de 30 sites ont été présentés au cours de la réunion, et E-Mars en a présenté pas moins de 4, devant un auditoire d’une centaine de scientifiques et quelques journalistes, et un « webitoire » d’une trentaine de personnes.

Les zones noircies sont trop hautes en altitude, les zones blanchies sont trop hautes ou basses en latitude. Les pastilles montrent les sites présentés à la réunion. [Grant & Golombeck, Mars 2020 landing site selection workshop, May 2014]
On retrouve des sites déjà étudiés ou présentés par E-Mars : Mawrth Vallis, Oyama Crater, Oxia Planum, Coprates Chasma.

Le but de la réunion était aussi de déterminer quels sites auraient la priorité pour obtenir de nouvelles données orbitales.

Suite de la sélection, juin 2015 !

ExoMars se rapproche d’Oxia Planum!

Une soixantaine de scientifiques européens étaient réunis fin Mars 2014 au centre européen de l’agence spatiale européenne (ESA) dans les environs de Madrid pour proposer et pré-choisir les sites potentiels d’atterrissage pour le robot européen ExoMars, conçu pour rechercher la vie sur Mars. Cet événement est relaté dans un article de la revue Nature.  ExoMars et ses 300 kg est une mission conjointe de l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’agence spatiale russe (Roscosmos), qui doit atterrir sur la planète rouge au début de l’année 2019. Armé d’un forage qui peut sonder les 2 premiers mètres, le rover est conçu pour rechercher la matière organique  qui aurait éventuellement été préservée du rayonnement cosmique.

Credit:ESA

            L’équipe e-Mars en collaboration avec John Carter (IAS) y défendait le site de Oxia Planum qui est apparu comme un site particulièrement pertinent pour ExoMars. En effet, ce site correspond à un vaste plaine riche en argiles, minéraux contenants de l’eau dans leur structure et jouant un catalyseur  très efficace pour de nombreuses réactions organiques. Mais les contraintes pour un atterrissage en toute sécurité sont nombreuses. Tout d’abord, l’ellipse d’incertitude d’atterrissage pour ExoMars  fait 104 km de long pour 19 kilomètres de large tandis que le robot ne parcourra que quelques kilomètres. Il faut donc un endroit montrant des affleurements à fort potentiels scientifiques sur plus de 100 km par 19 km ce qui est le cas d’Oxia Planum.  Ensuite, le site doit être à une altitude plus basse que -2000 m pour assurer le freinage. Le site ne doit pas être dans les zones poussiéreuses martiennes et enfin le site doit être relativement plat.  Et c’est justement le cas d’Oxia planum. Il s’agit  d’une vaste plaine datant de 4 milliard d’années l’époque où l’eau était abondante sur Mars et l’époque où la vie apparaissait sur Terre. De plus par endroits ces roches très vielles ont été protégées du rayonnement cosmique par une couche de lave plus récente et qui les a mis à l’abri jusqu’à aujourd’hui. Toutes les conditions pourraient avoir été réunies pour préserver de la matière organique fossile potentielle sur Oxia Planum.

            Ce mois ci, le groupe de travail de l’agence spatiale européenne auquel appartient un eMartien,  Damien Loizeau, publiera la liste du top 4 des sites potentiels à conserver pour la suite du processus de sélection.  Oxia Planum devrait en faire partie!

Pour plus d’information, vous pouvez aussi visiter le site de science pour tous de l’université lyon1!

Le cratère source de certaines météorites, les shergottites, a enfin été identifiée à la surface de Mars !

Les météorites martiennes sont les seuls échantillons de la planète Mars disponibles sur Terre, puisqu’aucune mission spatiale n’a encore permis d’en ramener directement. Ces météorites sont donc une source exceptionnelle d’informations. Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, on ne connaissait pas leur provenance exacte à la surface de Mars. Or, sur la seule base d’un échantillon, de nombreuses interprétations géologiques ne peuvent être faites qu’en connaissant son terrain d’origine afin de pouvoir le replacer dans son contexte. Une limitation en passe d’être levée…

En effet, une équipe franco-norvégienne composée de Stephanie Werner (CEED, Université d’Oslo), Anouck Ody (LGLTPE, Université Lyon1) et François Poulet (IAS, Université Paris sud 11), a mis le doigt sur le cratère qui est très certainement la source de la classe des météorites martiennes appelées shergottites. Il s’agit du cratère Mojave, situé proche de l’équateur de Mars et qui a été formé il y a moins de 5 millions d’années.
Cet âge de formation est en accord avec l’âge d’éjection des shergottites mesuré grâce à leur exposition aux rayons cosmiques lors de leur séjour dans l’espace. De plus, l’analyse de données spectrales collectées par les instruments OMEGA à bord de Mars Express et CRISM à bord de Mars Reconnaissance Orbiter a montré que le cratère Mojave est formé de roches ayant une composition minéralogique très similaire à celle des shergottites.
Le terrain impacté lors de la formation du cratère Mojave est un terrain très ancien daté à plus de 4 milliards d’années. Or l’âge des shergottites est encore à ce jour au centre d’un vif débat. En effet, elles ont été initialement estimées à moins de 600 millions d’années, mais réévaluées à plus de 4 milliards d’années par une étude récente (Bouvier et al., 2009).
Ces deux estimations séparées de près de 4 milliards d’années impliquent des histoires géologiques de Mars complètement différentes. L’étude de Werner et. al (2014) permet de trancher en faveur de l’âge le plus ancien, ce qui pourrait avoir des implications dans notre compréhension de l’évolution primordiale de Mars.
De plus, ces nouvelles contraintes sur l’origine de ces météorites devraient permettre de mieux comprendre les informations qu’elles fournissent sur la composition minéralogique et chimique de Mars. Ces connaissances permettront de mieux sélectionner le site d’un futur retour d’échantillons martiens, retour cette fois-ci robotisé.

The Source Crater of Martian Shergottite Meteorites by Stephanie C. Werner, Anouck Ody and François Poulet – Science Express le 6 mars 2014 / Science le 14 mars 2014.
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