Pleine de découvertes martiennes bien sur!
En attendant, Lyon1 choisit Mars pour inaugurer 2016 :
Planetary science team in Lyon, France
Pleine de découvertes martiennes bien sur!
En attendant, Lyon1 choisit Mars pour inaugurer 2016 :
Dans le cadre toujours sympathique des monts du lyonnais en début d’hiver, nous avons pu encore une fois avoir une riche journée scientifique partageant les dernières avancées scientifiques de chacun. Les e-martiens actuels ont pu nous parler de l’altération des plateaux de Valles Marineris, des évolutions de MarsSI, du bilan global de la carbonatation et de la serpentinisation martienne, des dunes martiennes et de volcanologie comparée… Les anciens e-Martiens (car emartiens un jour emartien toujours…) nous ont parlé de gel-dégel de CO2 martien mais aussi du delta du Rhone! Et oui!. Les petits derniers martiens lyonnais nous ont fait voyager en Atacama et sur la Lune! Et enfin, nous avions nos Guest stars venues nous éclairer sur l’altération à l’échelle globale martienne et les dernières nouvelles de Pluton!
Bref, encore une (très) dense journée scientifique! Vivement l’année prochaine….
Voici une petite sélection de reportages ou interviews mettant l’équipe e-Mars à l’honneur suite à la sélection d’Oxia Planum par l’ESA pour y faire atterrir ExoMars. Une bonne occasion de promouvoir les activités de recherche à l’université et la géologie lyonnaise par la même occasion!
Fin Octobre à Amsterdam, se déroulait la sélection du site d’atterrissage de la mission ExoMars devant se poser en 2018 à la surface de Mars. Et Oxia Planum, le site défendu et étudié de près par l’équipe eMars en étroite collaboration avec John Carter (‘IAS) a été choisi. L’agence spatiale européenne (ESA) l’a annoncé mercredi 21 octobre 2015 au soir. Exomars est une mission menée par les agences spatiales ESA/Roskosmos (agence spatiale russe) qui après l’envoi d’un orbiteur en 2016 dédié à l’étude de l’atmosphère martienne, enverront un rover pour explorer la surface de Mars à la recherche de traces de vie passée. Le rover est doté d’une capacité de forage de 2 m ce qui pour la première fois permettra de récolter des échantillons martiens non exposés au bombardement cosmique. Oxia planum est une vaste région de dépôts argileux datant de périodes les plus anciennes martiennes (>3.9Gy) tout en étant un bassin qui a probablement abrité un lac ou une mer suffisamment longtemps pour y déposer un delta après la phase de formation des dépôts argileux. L’histoire aqueuse de ce site est ancienne et diverse ce qui en fait un site prioritaire scientifiquement pour avoir hébergé et conservé des traces de vie. Mais outre son intérêt scientifique, ce site présente aussi l’avantage d’être bas en altitude et très plat limitant les risques au moment de l’atterrissage. Toutes les qualités étaient donc réunies pour en faire le site choisi par l’ESA pour y poser ExoMars en 2018. Les argiles d’Oxia Planum ont été détectées à partir des données du spectro-imageur OMEGA (Instrument à bord de la sonde européenne MarsExpress et construit à l’IAS) qui ont guidé l’acquisition de données orbitales à plus haute résolution par la sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter/NASA). Ces dernières données analysées rapidement grâce à la facilité de traitement de données orbitales MarsSI (composante du service PsuP/Portail de Surfaces Planétaires) ont confirmé l’étendu des dépôts argileux mais aussi la présence d’un delta postérieur à la mise en place des argiles.
Pour en savoir plus, nous vous conseillons la lecture du très bon article de »Science pour tous » consacré à cette épopée.
Nous partageons enfin notre jouet MarsSI (un outil facilitant le traitement de données orbitales martiennes) avec la communauté scientifique et pour fêter cela nous avons assurer notre premier »workshop » d’utilisateurs pendant l’EPSC (European Planetary Science Conference) qui se déroulait à Nantes début Octobre. Toute l’équipe eMars était sur le pont pour expliquer et présenter l’outil. Depuis, le nombre d’utilisateurs a explosé et la NASA va même utiliser l’application pour calculer les données nécessaires à une reconstitution 3D du chemin parcouru par Matt Damon dans seul sur Mars. C’est pas la classe ? En attendant, nous espérons fort que cet outil sera labellisé par l’INSU dans le cadre du service PsuP (Portail de surfaces planétaires). Affaire à suivre…
La Lunar and Planetary Science Conference 2015 (LPSC) avait lieu la semaine dernière à Houston (Texas). e-Mars y faisait de nombreuses présentations assurées par Damien, Benjamin, Loic et Cathy. En vrac, e-Mars a pu présenté ses résultats sur l’évolution de atmosphère martienne, le flux d’impact du dernier milliard d’années, l’analyse des sites sites d’atterrissage d’ExoMars, l’altération à la surface Martienne, la modélisation thermodynamique de l’altération hydrothermale martienne, l’observation de carbonates dans le fond de Valles Marineris et bien sur la présentation officiel de notre application de traitement de données orbitales martiennes : MarsSI. Cette dernière a d’ailleurs connu un beau succès. On prépare une version plus avancée et commentée pour assurer un stand de démo l’année prochaine!
C’était aussi l’occasion d’en apprendre plus sur les dernières découvertes de Rosetta-Philae ainsi que de MAVEN, le dernier orbiter martien dédié à l’étude de l’atmosphère martienne.
Depuis fin Janvier, Jennifer Fernando a rejoint l’équipe e-Mars en qualité de post-doctorante. Après une thèse sur l’inversion des propriétés photométriques de la surface de Mars à partir des données CRISM réalisée à Orsay, Jennifer va s’intéresser au sein du projet e-Mars aux phénomènes de dégivrage de CO2 observés actuellement au grès des saisons martiennes.
En fin d’année 2014, s’est tenu le second meeting de sélection du site d’atterrissage du rover Exomars (ESA). Ce fut l’occasion de défendre Oxia Planum en montrant les nouveaux résultats de l’équipe e-Mars sur l’intérêt scientifique de cette plaine d’argiles mais aussi les résultats en terme de risque d’atterrissage. La plaine d’Oxia est très plate ce qui est un bon point et montre peu de zones ensablées ce qui est aussi un bon point pour la traficabilité du Rover. L’esa demande aussi pour chaque site d’atterrissage une estimation du nombre de blocs rocheux métriques qui pourraient mettre en péril la descente du Rover depuis sa plateforme immédiatement après l’atterrissage. Le meeting avait lieu dans les locaux d’une entreprise internationale d’ingénierie spatiale à Turin où la traficabilité du rover est testée. Damien et Cathy ont d’ailleurs pu visiter le terrain de jeu du prototype d’Exomars!
Le 28 novembre dernier a eu lieu le 3ième meeting du projet eMars. Comme le veut la tradition, il s’est déroulé dans les Monts du lyonnais au feu de bois. Comme d’habitude aussi, la journée a été très dense et très riche scientifiquement. Tous les projets e-Mars ont été présentés et sont pour certains proches de l’aboutissement! Mais nous avions aussi des »guest stars » pour nous présenter les résultats passionnants de l’orbiter Rosetta et de son petit atterrisseur Philae : Quel suspens!!!
Vivement l’année prochaine…
L’ESA a rendu son rapport sur la pré-sélection de 4 sites d’atterrissage pour Exomars. Le site d’Oxia planum défendu par e-Mars est bien sur sélectionné avec une mention spéciale en plus! L’information est relayée par la presse ici et sur le super nouveau site de valorisation scientifique de l’université lyon1 ici, que je vous invite à découvrir!
Et bien plus qu’à se remettre au boulot pour la suite de la sélection…