Oxia choisi pour terrain de jeu d’Exomars en 2018!

Fin Octobre à Amsterdam, se déroulait la sélection du site d’atterrissage de la mission ExoMars devant se poser en 2018 à la surface de Mars. Et Oxia Planum, le site défendu et étudié de près par l’équipe eMars en étroite collaboration avec John Carter (‘IAS)  a été choisi. L’agence spatiale européenne (ESA) l’a annoncé mercredi 21 octobre 2015 au soir. Exomars est une mission menée par les agences spatiales ESA/Roskosmos (agence spatiale russe) qui après l’envoi d’un orbiteur en 2016 dédié à l’étude de l’atmosphère martienne, enverront un rover pour explorer la surface de Mars à la recherche de traces de vie passée. Le rover est doté d’une capacité de forage de 2 m ce qui pour la première fois permettra de récolter des échantillons martiens non exposés au bombardement cosmique. Oxia planum est une vaste région de dépôts argileux datant de périodes les plus anciennes martiennes  (>3.9Gy) tout en étant un bassin qui a probablement abrité un lac ou une mer suffisamment longtemps pour y déposer un delta après la phase de formation des dépôts argileux. L’histoire aqueuse de ce site est ancienne et diverse ce qui en fait un site prioritaire scientifiquement pour avoir hébergé et conservé des traces de vie. Mais outre son intérêt scientifique, ce site présente aussi l’avantage d’être bas en altitude et très plat limitant les risques au moment de l’atterrissage. Toutes les qualités étaient donc réunies pour en faire le site choisi par l’ESA pour y poser ExoMars en 2018. Les argiles d’Oxia Planum ont été détectées à partir des données du spectro-imageur OMEGA (Instrument à bord de la sonde européenne MarsExpress et construit à l’IAS) qui ont guidé l’acquisition de données orbitales à plus haute résolution par la sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter/NASA). Ces dernières données analysées rapidement grâce à la facilité de traitement de données orbitales MarsSI (composante du service PsuP/Portail de Surfaces Planétaires) ont confirmé l’étendu des dépôts argileux mais aussi la présence d’un delta postérieur à la mise en place des argiles.

Pour en savoir plus, nous vous conseillons la lecture du très bon article de  »Science pour tous » consacré à cette épopée.

vu 3D d’une image HRSC (High Resolution Camera à bord de MarsExpress/ESA). Les parties apparaissant en rosé correspondent aux dépôts argileux. Ces dépôts argileux ont été découverts grâce au spectro-imageur OMEGA (à bord de MarsExpress/ESA). Les restes du detla ont été cartographiés en bleu.