Hashtag #LPSC2012

La semaine prochaine, c’est la LPSC! Et un bon moyen de suivre l’actualité en direct, c’est Twitter. En effet, nombreux sont les chercheurs à retranscrire et commenter en live directement depuis les salles de conférences. La communauté avait été très active lors de la dernière EPSC à Nantes.

Pour se sentir au coeur de la conférence, deux solutions s’offrent à vous. La première consiste à suivre directement des personnes qui sont reconnues pour leur activité sur Twitter. Je vous recommande par exemple @elakdawalla qui fait un super boulot (et pas seulement pendant les conférences!). Je vais pour ma part également essayer de twitter au fur et à mesure des présentations auxquelles j’assisterais (pour me suivre @Errebus).

Un second moyen particulièrement efficace pour suivre la LPSC consiste à utiliser le hashtag #LPSC2012 (le hashtag #LPSC43 sera peut être également utilisé mais les tweets ne seront pas présents sur la page sociale de la conférence). Grâce à ce mot-clé, vous aurez accès à tous les tweets clairement identifiés (ce qui peut représenter un grand nombre de messages lors des pics d’activités!) et vous ne manquerez aucune information essentielle!

Et un résumé de plus pour e-Mars!

C’est légèrement en avance que le résumé de l’équipe e-Mars pour la 3rd International Conference on Early Mars a été soumis. Ce résumé s’intitule Noachian crust composition and early alteration processes in the vicinity of Valles Marineris as seen from the central peaks of impact craters.

Le but est ici de replacer les conditions de cristallisation de la croûte et son altération dans le contexte général de la planète Mars à l’état primitif. Ces informations apportent également des contraintes sur les conditions dans lesquels une vie primitive aurait pu émerger durant le premier milliard d’année. Concrètement, ce résumé s’appuie à la fois sur les résultats qui seront présentés à la LPSC et sur ceux qui ont été présentés lors du 1st Landing Site Workshop.

Keep calm and carry on… exploring!

Grâce à Twitter, via un tweet de Scott Maxwell, je suis tombé par hasard sur un design de poster faisant référence aux coupes budgétaires de la NASA évoquées dans les précédents billets. Je ne résiste pas à l’envie de le partager…

Keep calm and carry on exploring

Pour la petite histoire, l’affichage originale a été produite par le gouvernement britannique en 1939. Elle est issue d’une série de trois affiches destinées à remonter le moral des citoyens britanniques, notamment en cas de défaite. Vous pouvez voir le visuel original sur la page Wikipedia. Depuis la re-découverte de l’affiche en 2000, le design a régulièrement été détourné.

L’adaptation martienne nous montre un des rovers martiens (Spirit ou Opportunity), coiffé de la couronne royale, ainsi qu’un texte légèrement modifié par l’ajout de exploring. Le message est clair : quelles que soient les volontés politiques et budgétaires, restons calme et continuons notre travail d’exploration de la planète rouge! Et pour les plus fans, il est possible d’acheter le T-Shirt qui va bien sur la boutique en ligne de la Planetary Society

Proposed 2018 joined NASA and ESA rover mission: first landing site workshop

Mercredi 29 fevrier dernier se tenait à Washington D.C le premier workshop sur les sites d’atterrissage pour une mission commune ESA/NASA en 2018. C’est dans un climat plutôt morose que s’est tenue cette réunion qui suivait une réunion du MEPAG qui avait discuté des sévères coupes budgétaires que va subir l’exploration spatiale américaine les prochaines années. Notamment, la NASA et son expertise d’atterrissage de rover…se retire de la mission 2018.

Dans ce contexte, l’objectif de cette réunion était de proposer des sites d’atterrissage pertinents pour une variété de mission et d’objectifs depuis l’exobiologie jusqu’au retour d’échantillons. La réunion a donnée lieu à des échanges scientifiques très pertinents et les résultats les plus récents de l’étude de la surface de Mars ont pu y être présentés. Vous pouvez retrouver toutes les présentations de la journée ici.  e-Mars y défendait 2 sites d’atterrissage qui étaient proposés pour la première fois. De ce fait, ils n’ont jusqu’à présent quasiment pas été ciblés par les sondes en orbite autour de Mars.

Finalement cette réunion s’est clôturée par un classement des sites proposés par ordre de priorité pour l’acquisition de nouvelles données par les sondes orbitales. Les deux sites défendus par e-Mars se sont retrouvés en haut du classement. Cela signifie que nous allons avoir beaucoup de données à analyser dans les mois futurs sur ces deux sites d’atterrissage !

Conférence grand publique de J.-P. Bibring à Rennes

Le 24 janvier 2012, Jean-Pierre Bibring (responsable de l’instrument OMEGA, Université Paris-Sud/Institut d’Astrophysique Spatial) a donné une conférence grand publique à Rennes, à l’Espace des Sciences. Cette conférence, intitulée « L’exploration spatiale de Mars : tout commence » a été filmée et est désormais accessible en ligne. Pour la visionner, cliquez sur l’image ou suivez ce lien.

Le rover Opportunity couvert de poussière

Voici des nouvelles du rover martien Opportunity en provenance du site Spaceflightnow. Le rover s’apprête à passer un hiver difficile du point de vue énergétique : ses panneaux solaires sont actuellement recouvert de poussière, comme le montre la mosaïque d’images ci-dessous. Pour comparaison, la seconde image montre la même scène prise en 2007. Espérons que, comme les années précédentes, le vent martien finisse par nettoyer tout ça!

Opportunity en décembre 2011 - Credit: NASA/JPL-Caltech
Opportunity en septembre 2007 - Credit: NASA/JPL-Caltech

« FAST », le nouveau système de commande de Mars Express

En août 2011, le système de commande « SSMM » (pour « Solid-State Mass Memory ») de la sonde européenne Mars Express a connu un problème majeur. Suite à cela, il a été décidé le 16 octobre 2011 d’arrêter les observations scientifiques. La sonde a alors été mise en mode de sécurité afin d’éviter de consommer inutilement du propergol.

Depuis cette date, les ingénieurs de l’ESA ont pu trouver une solution au problème en remplaçant le système de commande original par un nouveau système. Celui-ci est nommé « FAST » pour « File Activities on Short Timeline ». Vous pouvez trouver des informations techniques dans le communiqué de presse de l’ESA daté du 15 février 2012 (lien en anglais). La sonde Mars Express est donc de nouveau pleinement fonctionnelle et recommence l’acquisition de données. Pour preuve, l’image HRSC ci-dessous obtenue avec le système « FAST ».

Image HRSC près du pôle Nord martien obtenue avec la nouvelle méthode de commande FAST. Crédits: ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum)

 

Budget 2013 de la NASA

L’annonce officielle de la NASA concernant son budget pour l’année fiscale 2013 a eu lieu lundi soir. Il s’agit pour l’instant du « FY 2013 President’s Budget Request », c’est-à-dire que ce budget prévisionnel n’a pas encore été voté par le Congrès. Je ne connais pas suffisamment le système américain pour avoir une idée précise des modifications qui peuvent encore être apportées pendant la phase de lobbying. Néanmoins, cette première version reflète déjà l’orientation des coupes budgétaires au sein de l’institution américaine. Vous pouvez retrouver l’ensemble des informations et documents cités dans ce billet directement sur le site de la NASA (et notamment le détail pour les sciences planétaires).

La première chose que l’on constate c’est que le budget globale de la NASA diminue relativement peu (de 17,77 M$ en 2012 à 17,71 M$ en 2013), la section « Science » subissant une diminution de -3,2% (le document complet ici, extrait ci-dessous).

La section « Planetary Science », celle qui englobe les aspects liés à l’exploration martienne, subit quant à elle une diminution de -20,59%. Mais toutes les thématiques ne sont pas logées à la même enseigne! Ainsi, la section « Planetary Science Research » (qui inclut entre autres de la R&D appliquée théorique et instrumentale pour les futures missions, des aspects d’éducation, l’observation des objets proches de la Terre, la gestion des collections de météorites ou la maintenance de système tel que le PDS) voit même son budget augmenter.

Néanmoins, on notera deux diminutions drastiques (voir le tableau ci-dessous) : la section « Lunar Quest Program » qui passe de 139,9 M$ à 61,5 M$ de budget (dont -74% dans la section « Lunar Science »!) et la section « Mars Exploration » qui perd 226 M$ soit une réduction de 38,5%.

Si nous regardons dans le détail (voir le tableau ci-dessous), c’est la section « Other Missions and Data Analysis » qui concerne directement l’équipe e-Mars. Cette section passe de 341,4 M$ à 214.4 M$, soit une baisse de 37,2%.

Pour la mission MSL, la diminution de budget est directement liée à la fin des phases de construction et de lancement du rover. Par contre, tous les financements spécifiques des autres missions en cours autour ou sur Mars se terminent (ce qui représente 70,3 M$ en cumulé pour les missions Mars Odyssey, Mars Exploration Rover, Mars Express et Mars Reconnaissance Orbiter). Le budget de 53,7 M$ alloué à la section « Mars Extended Operations » et permettant de financer les extensions de mission, ne pourra donc pas à lui seul maintenir l’ensemble des programmes actuellement en cours! Qui va disparaître? Mars Odyssey? Opportunity?

Dans ce tableau, on notera également une diminution du budget alloué au traitement et à l’analyse des données spatiales déjà acquises (« Mars Research and Analysis » passe de 19 M$ à 15,2 M$, soit une baisse de 20%). Seule note positive, le budget « Mars Next Decade », qui finance la planification de futures missions, se voit augmenter de 4,3 M$ à 62M$!

Pour finir ce billet, on peut clairement voir le désengagement de la NASA de la mission ExoMars et de la planification des missions suivantes, notamment Mars 2018. Gageons que les autres agences spatiales prendront le relais!

Réunion IPAG/LGL de février

Vendredi dernier, nous avons participé à la seconde journée de rencontre avec les planétologues de Grenoble (IPAG). Ces réunions ont pour but de renforcer la dynamique de collaboration qui existe déjà entre nos deux laboratoires. La première journée avait eu lieu en janvier à Lyon et avait permis de commencer la réflexion sur les thématiques communes pouvant profiter de ces échanges.

Au programme de cette seconde journée, qui s’est cette fois déroulée à Grenoble, du SIG et du MNT! Durant la première partie de la réunion, nous avons pu discuter de la mise en place d’outils permettant la gestion des données planétaires, notamment du point de vue de la chaîne de traitements des données hyperspectrales et de la mise en place d’un SIG martien. Nous avons également abordé la partie webmapping qui est une composante prévue dans le projet initial d’e-Mars. Ces aspects nécessiteront toutefois d’autres réunions plus spécifiques, en particulier avec le futur ingénieur e-Mars. L’après-midi a été consacré à l’explication de la chaîne stéréo-photogrammétrique par P. Allemand (LGL). Cette chaîne de traitements permet de réaliser des MNT à haute résolution à partir d’images CTX, HiRISE ou HRSC. Ces MNT sont particulièrement intéressants dans le cas d’études géologiques locales ou pour des analyses photométriques. Vous pouvez voir un exemple de résultat sur la figure ci-dessous.

Exemple de résultats de MNT produits à partir d'images CTX

Cette seconde journée fut donc très fructueuse pour les deux laboratoires. La prochaine réunion aura lieu fin mars et aura pour thème le traitement des données hyperspectrales OMEGA/CRISM.

Et en cadeau bonus, une photo prise en fin de journée. On peut y voir quatre des protagonistes de cette journée dans la superbe salle de réunion de l’IPAG (on ne les voit pas sur la photo mais deux petites maquettes de sondes spatiales sont accrochées au plafond et égaient la pièce!).

C. Quantin (LGL), S. Douté (IPAG), E. Lewin (ISTerre), P. Beck (IPAG)