Rencontres Exobiologiques pour Doctorants 2013 (RED13)

La semaine dernière se déroulait les Rencontres Exobiologiques pour Doctorants 2013 (RED13, lien).

Organisé par la présidente de la Société Française d’Exobiologie (SFE, lien), Muriel Gardaud (lien),  et un autre membre : Hervé Cottin (lien).

Une vingtaine de doctorant ayant une thèse en rapport avec l’exobiologie dans des domaines extrêmement variés (chimie, biologie, physique et géologie) ont participés.

L’équipe eMars ne pouvait pas rater ça. En tant que doctorant travaillant dans la recherche d’environnements martiens favorables à l’apparition de la vie j’ai pu participer à cette école d’hiver.

Une semaine de cours couvrant toutes les facettes de l’exobiologie nous a donné un état de l’art et nous a présenté les diverses avancées dans ce large domaine ainsi que les pistes qui construiront la recherche de demain en exobiologie.

Cette semaine a permis de montrer une chose importante: l’exobiologie ne fait pas appel à une discipline en particulier. L’approche doit être pluridisciplinaire si l’on souhaite comprendre comment la vie peut apparaître et se développer, que cela soit sur la Terre, Mars, Titan et ailleurs.

Ce billet est une occasion de plus de remercier tous les acteurs ayant permis la réussite de cette école qu’ils fussent intervenants, doctorants ou organisateurs.

En espérant pouvoir participer à la suite de cette école l’année prochaine et pourquoi pas travailler un jour avec certaines personnes rencontrées au RED.

 

Pour les plus connecté d’entre nous : les cours seront bientôt en ligne (lien), une page facebook existe pour la SFE (lien) et pour connaître l’essentiel un compte twitter a « livetweeter » les cours (@SFExobio).

Premier forage martien

Et en attendant de retrouver les premiers résultats de Curiosity à la conférence LPSC (voir cet article), le robot continue ses activités à la surface de Mars.

Vendredi dernier, Curiosity a procédé au tout premier forage dans une roche martienne. L’idée n’est pas de creuser un puits sur Mars ! mais juste de prélever un petit échantillon de roche (précisément 1,6 cm de large et 6,4 cm de profondeur) pour l’analyser avec les instruments situés au coeur du robot pour détecter d’éventuelles traces d’éléments et de matière carbonée qui pourraient renseigner sur la formation de la roche et son habitabilité.

Le petit forage, visible sur l’image ci-dessous, s’est fait dans les roches qui abritent les veines de sulfates identifiées il y a quelques semaines. On pense donc que de l’eau a circulé dans ces roches, d’où leur intérêt particulier. Le site du forage est visible sur un superbe panorama à 360°.
Curiosity pousse son investigation en profondeur
Le forage de 6 cm de profondeur au centre de l’image a été effectué le 8 février 2013. Le trou moins profond à droite est un test fait 2 jours avant. On remarque nettement la différence de couleur entre le rouge de la poussière et le gris de l’intérieur de la roche.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS

Le travail n’est pas fini, l’échantillon récolté doit être préparé, puis analysé, mais on espère avoir tous les résultats pour la conférence en Mars.

Vous pouvez également lire l’article en anglais sur le site du robot.

44ème Lunar and Planetary Sciences Conference

La 44ème Lunar and Planetary Sciences Conference de 2013 approche et l’équipe e-Mars sera cette année encore présente.  Cette fois pas d’oral  mais des posters.

L’un d’entre eux résumera les premiers résultats de la thèse sur la serpentinisation martienne (Lien vers le résumé)

Une nouvelle chaine de  traitement des données hyperspectrales sera présentée à la communauté scientifique et les détections de serpentines et de carbonates seront détaillées. Ces minéraux hydratés sont détectés dans des cratères. Ces structures étant des forages naturels pour les géologues, cela peut signifier que l’hydratation des roches martiennes a eu lieu en profondeur. De plus ces minéraux sont représentatifs de milieux hydrothermaux tels que les fumeurs noirs. Ces résultats posent donc la question de l’habitabilité du Mars primitif !

Ce LPSC sera aussi l’occasion de découvrir les premiers résultats du rover Curiosity puisque pas moins de trois sessions orales y seront consacrées.

Les résumés sont maintenant en ligne depuis près d’une semaine sur le site officiel de la conférence.

La LPSC2013 aura lieu du 16 au 22 mars 2013 et l’équipe eMars sera représentée par son doctorant et sa nouvelle post-doctorante Anouck Ody qui présentera ses derniers travaux de thèse sur l’évolution du volcanisme martien contraint par l’étude des données d’imagerie spectrales (Lien vers le résumé) et de l’analyse des météorites martiennes (Lien ver le résumé).

On pourra également y retrouver Harold Clenet qui y présentera un poster sur les minéraux mafiques sur la Lune (Lien vers le résumé) et co-présentera un autre poster sur un traitement de données hyperspectrales. (Lien vers le résumé).

Vous pourrez suivre les aventures de cette semaine sur twitter avec le mot-croisillon #LPSC2013.

Arrivée d’Anouck Ody

Une Post-Doc de plus rejoint l’équipe e-Mars. Il s’agit d’Anouck Ody qui nous vient de l’IAS d’Orsay où elle a effectué sa thèse sur l’étude des données d’imagerie hyperspectrale martiennes (OMEGA et CRISM) sous la direction de François Poulet. Elle s’est intéressée à l’évolution du volcanisme de Mars à l’échelle globale de la planète.

Son arrivée amène à l’équipe un savoir-faire sur la composition des roches mafiques à la surface de Mars.

Elle restera quelques mois au sein de l’équipe.