Arrivée de Maxime Pineau

Maxime Pineau a rejoint e-Planets en ce début Septembre pour un contrat post-doctoral dans le cadre de l’ERC OCEANID.

Maxime a soutenu sa thèse au LPG (Nantes) en 2020, intitulée « Étude des propriétés proche-infrarouge de la silice opaline et de la kaolinite pour interpréter leur origine géologique sur Mars » sous les directions de Benjamin Rondeau et Laëtitia Le Deit, dans le cadre de l’ANR MarsPrime. Par la suite, il a réalisé des enseignements en géologie à l’Université d’Orléans en tant qu’ATER avant de rejoindre l’ANR PaleoSilica en tant que postdoc depuis 2022 jusqu’à cet été 2024.

Maxime étudie la géologie des minéraux d’altération (e.g., silice hydratée, argiles, sulfates, carbonates) sur la planète Mars, mais également sur Terre grâce à l’observation de sites géologiques analogues.

Démarrage du projet « OCEANID »: à la recherche de l’océan martien

Le projet OCEANID démarre au sein du groupe e-Planets, pour 5 ans!

Ce projet est financé par le programme Horizon Europe de l’Union Européenne (Grant agreement ID: 101045260).

Contexte: la question de l’océan martien…

La vie est-elle unique à notre planète ? Telle est la grande question qui motive l’exploration de la planète Mars. L’eau liquide est indispensable au développement de la vie qui est apparue sur terre il y a plus de 3,5 milliards, très probablement dans les océans primitifs de notre planète. Les missions d’exploration martiennes ont révélé ces dernières décennies que Mars regorgeait de preuves d’un système hydrologique ancien favorable à l’émergence de la vie. Si tel est le cas, il y a tout lieu de penser que Mars a accueilli un océan hémisphérique couvrant les basses terres du nord. Cette hypothèse est aussi ancienne que l’exploration de Mars, mais a été mise à mal au cours des deux dernières décennies faute de preuves. La question de l’océan martien primitif reste l’un des problèmes les plus controversés et non résolus de l’analyse de la planète Mars.

Vue d’artiste de Mars avec un océan basée sur les informations géologiques disponibles (source: wikimedia)

Des découvertes récentes ré-ouvrent cette question montrant que si activité océanique il y a eu, elle est peut-être plus ancienne qu’on ne le pensait avec des dépôts qui ont été enfouis sous des roches plus jeunes mais qui sont aujourd’hui en cours d’exhumation (mis à l’affleurement par l’érosion). Aussi deux rovers (Mars2020/NASA arrivé en 2021 et ExoMars qui sera lancé en 2028) ont des sites d’atterrissage dans des terrains les plus anciens jamais explorés sur Mars, présentant des sédiments potentiellement liés à un système océanique global.

Objectifs d’OCEANID

Pour clore le débat, l’identification de dépôts de même âge, de même composition avec une répartition globale en accord avec un éventuel niveau océanique est nécessaire. Mais de tels indices sont des observations à petite échelle résolues uniquement par un ensemble de données orbitales à haute résolution (> 10 To de données) ou par une exploration in situ restreignant le lien direct avec le contexte global. OCEANID propose de relever ce défi en étudiant à différentes échelles : globale, mésoéchelle et microéchelle en utilisant des jeux de données complémentaires (données satellitaires, données des rovers explorateurs et données expérimentales). OCEANID s’appuiera également sur une méthodologie innovante de fouille de données orbitales : reconnaissance d’objets géologiques par intelligence artificielle, modèles d’évolution d’érosion/dépôt, imagerie du sous-sol par technique radar…

Les objectifs d’OCEANID sont de décrire les plus anciens dépôts sédimentaires martiens accumulés sous les niveaux océaniques possibles, d’établir une chronologie à petite échelle des événements primitifs et de contextualiser les missions Mars2020 et ExoMars au sein du système hydrologique global primitif.

Conclusion

De nouveaux membres (étudiants de thèses, post-doc) nous rejoindrons bientôt sur ce projet et et nous partagerons les résultats au fur et à mesure de notre progression sur ce sujet!

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