Keep calm and carry on… exploring!

Grâce à Twitter, via un tweet de Scott Maxwell, je suis tombé par hasard sur un design de poster faisant référence aux coupes budgétaires de la NASA évoquées dans les précédents billets. Je ne résiste pas à l’envie de le partager…

Keep calm and carry on exploring

Pour la petite histoire, l’affichage originale a été produite par le gouvernement britannique en 1939. Elle est issue d’une série de trois affiches destinées à remonter le moral des citoyens britanniques, notamment en cas de défaite. Vous pouvez voir le visuel original sur la page Wikipedia. Depuis la re-découverte de l’affiche en 2000, le design a régulièrement été détourné.

L’adaptation martienne nous montre un des rovers martiens (Spirit ou Opportunity), coiffé de la couronne royale, ainsi qu’un texte légèrement modifié par l’ajout de exploring. Le message est clair : quelles que soient les volontés politiques et budgétaires, restons calme et continuons notre travail d’exploration de la planète rouge! Et pour les plus fans, il est possible d’acheter le T-Shirt qui va bien sur la boutique en ligne de la Planetary Society

Conférence grand publique de J.-P. Bibring à Rennes

Le 24 janvier 2012, Jean-Pierre Bibring (responsable de l’instrument OMEGA, Université Paris-Sud/Institut d’Astrophysique Spatial) a donné une conférence grand publique à Rennes, à l’Espace des Sciences. Cette conférence, intitulée « L’exploration spatiale de Mars : tout commence » a été filmée et est désormais accessible en ligne. Pour la visionner, cliquez sur l’image ou suivez ce lien.

Budget 2013 de la NASA

L’annonce officielle de la NASA concernant son budget pour l’année fiscale 2013 a eu lieu lundi soir. Il s’agit pour l’instant du « FY 2013 President’s Budget Request », c’est-à-dire que ce budget prévisionnel n’a pas encore été voté par le Congrès. Je ne connais pas suffisamment le système américain pour avoir une idée précise des modifications qui peuvent encore être apportées pendant la phase de lobbying. Néanmoins, cette première version reflète déjà l’orientation des coupes budgétaires au sein de l’institution américaine. Vous pouvez retrouver l’ensemble des informations et documents cités dans ce billet directement sur le site de la NASA (et notamment le détail pour les sciences planétaires).

La première chose que l’on constate c’est que le budget globale de la NASA diminue relativement peu (de 17,77 M$ en 2012 à 17,71 M$ en 2013), la section « Science » subissant une diminution de -3,2% (le document complet ici, extrait ci-dessous).

La section « Planetary Science », celle qui englobe les aspects liés à l’exploration martienne, subit quant à elle une diminution de -20,59%. Mais toutes les thématiques ne sont pas logées à la même enseigne! Ainsi, la section « Planetary Science Research » (qui inclut entre autres de la R&D appliquée théorique et instrumentale pour les futures missions, des aspects d’éducation, l’observation des objets proches de la Terre, la gestion des collections de météorites ou la maintenance de système tel que le PDS) voit même son budget augmenter.

Néanmoins, on notera deux diminutions drastiques (voir le tableau ci-dessous) : la section « Lunar Quest Program » qui passe de 139,9 M$ à 61,5 M$ de budget (dont -74% dans la section « Lunar Science »!) et la section « Mars Exploration » qui perd 226 M$ soit une réduction de 38,5%.

Si nous regardons dans le détail (voir le tableau ci-dessous), c’est la section « Other Missions and Data Analysis » qui concerne directement l’équipe e-Mars. Cette section passe de 341,4 M$ à 214.4 M$, soit une baisse de 37,2%.

Pour la mission MSL, la diminution de budget est directement liée à la fin des phases de construction et de lancement du rover. Par contre, tous les financements spécifiques des autres missions en cours autour ou sur Mars se terminent (ce qui représente 70,3 M$ en cumulé pour les missions Mars Odyssey, Mars Exploration Rover, Mars Express et Mars Reconnaissance Orbiter). Le budget de 53,7 M$ alloué à la section « Mars Extended Operations » et permettant de financer les extensions de mission, ne pourra donc pas à lui seul maintenir l’ensemble des programmes actuellement en cours! Qui va disparaître? Mars Odyssey? Opportunity?

Dans ce tableau, on notera également une diminution du budget alloué au traitement et à l’analyse des données spatiales déjà acquises (« Mars Research and Analysis » passe de 19 M$ à 15,2 M$, soit une baisse de 20%). Seule note positive, le budget « Mars Next Decade », qui finance la planification de futures missions, se voit augmenter de 4,3 M$ à 62M$!

Pour finir ce billet, on peut clairement voir le désengagement de la NASA de la mission ExoMars et de la planification des missions suivantes, notamment Mars 2018. Gageons que les autres agences spatiales prendront le relais!

Nicolas Steno

Mercredi, le 11 janvier donc, c’était l’anniversaire de la naissance de Nicolas Steno (ou Sténon en français, Niels Stensen de son vrai nom). Un rapide parcours de la page Wikipédia vous permettra d’apprendre (si ce n’était déjà fait bien sur!) que cet évêque danois était également géologue. Parmi les grands principes de la géologie, Steno a entre autres énoncé celui de la superposition. Je ne vais pas détailler cela ici, de nombreuses pages le fond déjà…

Je vais donc plutôt profiter de ce billet pour partager un article issu du blog de la Planetary Society*, blog tenu par Emily Lakdawalla. L’article « Steno’s principles and planetary geology* » replace les principes énoncés par Steno dans le contexte de l’exploration planétaire. Bonne lecture!

* Liens en anglais

 

Percival Lowell et les canaux martiens

Je viens de commencer un nouveau bouquin : « Nos rêves sont plus grands que le ciel », de Jean Cavé (Ed. Plon).

Cela n’a a priori aucune importance. Excepté qu’il s’agit d’un livre sur Mars. Enfin, plutôt sur l’astronome Percival Lowell (1855-1916), ardent défenseur de la thèse des canaux martiens et fondateur de l’observatoire de Flagstaff.

Je programme un petit compte-rendu dès que j’ai fini l’ouvrage!

Carte des canaux martiens de P. Lowell - Source Wikipedia