Pour finir la série de billets post-atterrissage de Curiosity (et avant de partir en vacances!), voici une mise-à-jour (postérieure au Sol 2) avec des précisions sur l’état de la mission et les dernières images prises par la sonde…
Après un peu plus de 8 mois de voyage, le rover Curiosity s’est donc posé sans encombre à la surface de la planète rouge. Bravo à tous les ingénieurs qui ont travaillé sur ce système d’atterrissage! Nous avons été nombreux à suivre la phase finale en direct, les plus chanceux depuis la « Control Room » au JPL, les autres -comme moi- sur la NASA TV.
Je suis persuadé que de nombreux blogs/médias raconteront ces « 7 minutes de terreur » bien mieux que moi (j’attends en particulier le compte rendu d’Emily Lakdawalla [Edit : le lien direct vers le billet])! Je ne vais donc pas m’étendre là-dessus autrement que par les deux vignettes ci-dessous : ce sont les premières images (tailles réelles) envoyées par la sonde. En cliquant dessus, vous obtiendrez les images « grand format » obtenues quelques minutes plus tard.
L’ensemble des images réalisées par MSL pourra être téléchargé sur le site de la NASA (images brutes) ou sur le catalogue du JPL.
Pour tenir encore un peu avant l’atterrissage, voici deux applications web autour de MSL.
Eyes on the Solar System Adresse web : http://solarsystem.nasa.gov/eyes/
Cette application NASA permet de localiser l’ensemble des objets du système solaire en temps réel. Et bien sur parmi ces objets, les nombreuses sondes spatiales. Vous pourrez notamment zoomer sur MSL et admirer le modèle 3D. Suivant le moment où vous regarderez (vous pouvez également modifier la date et l’heure dans l’application), vous pourrez même observer MSL foncer directement vers la surface de la planète rouge… Jusqu’à la simulation de l’atterrissage!
Freedrive Adresse web : http://mars.jpl.nasa.gov/explore/freedrive/
Cette application, réalisée par @doug_ellison, est une simulation en 3D du squelette de Curiosity (scarecrow en anglais) évoluant dans l’environnement de Gale Crater. On a donc le droit à un MNT et à de l’imagerie haute résolution sur l’ensemble du site. Il ne vous reste plus qu’à rouler jusqu’aux endroits intéressants (points blancs sur la carte). Pensez à jouer avec la molette de votre souris pour prendre un peu de hauteur! Malheureusement, en réalité le rover ne se déplacera pas aussi vite…
Avec ces deux applications, il ne vous restera plus qu’à regarder la vidéo « 7 minutes de terreur » pour avoir un aperçu complet de l’odyssée de Curiosity!
Pour patienter jusqu’à l’arrivée de MSL (plus que 7 jours!), et pour changer un peu de la spectroscopie martienne, aujourd’hui le billet sera consacré à la découverte d’un autre domaine en Sciences de la Terre et de l’Univers. Je vous invite maintenant dans le monde des expériences de haute-pression et haute-température! Même si l’exemple est ici terrestre, ce type d’expérience est également utile en planétologie avec des conditions de pression/température et des compositions minéralogiques adaptées…
La thématique de cette année est « Lumière et énergie ». Autant dire que la spectroscopie planétaire colle au sujet! Nous allons donc nous joindre à eux pour notre première participation. Grâce à cela, nous allons pouvoir bénéficier de leur expérience et profiter du cadre magnifique de l’observatoire! Ça ne peut que vous inciter à venir… A priori, l’équipe e-Mars sera présente sur le site du mercredi au samedi et va intervenir sur :
un atelier dédié à la visualisation 3D du site d’atterrissage de MSL, le cratère Gale;
un atelier dédié à la spectroscopie des surfaces planétaires;
une conférence grand public, faite par Cathy, autour de l’exploration martienne vue par les rovers.
Nous avons aussi profité de ce passage sur le site de l’observatoire pour faire un petit tour des lieux, au départ pour repérer les endroits où nous pourrions nous installer. Au final, on aura même eu le droit d’observer les taches solaires avec la lunette équatoriale coudée!
Au programme, présentations et discussions autour de Mars primitive. Bilan rapide : malgré les avancées considérables depuis la dernière Early Mars Conference, les questions fondamentales restent sensiblement les mêmes. Il faut maintenant réconcilier les observations plutôt minéralogiques et celles plutôt morphologiques, notamment en termes de timing. Un bon point pour e-Mars : les processus de serpentinisation sont d’actualité! Un special issue (potentiellement dans Astrobiology) devrait reprendre une partie des résultats et discussions.
Sur un plan moins scientifique (et parce qu’on ne va pas tout le temps dans des conférences aussi bien situées!), je vais partager avec vous le cadre de travail durant cette semaine. Sur la première photo, la salle proprement dite et, derrière les baies vitrées, le paysage visible sur la photo suivante… Pas toujours évident de se concentrer avec les bateaux ou les kitesurfeurs qui passent en arrière-plan…
Le télescope est assez puissant pour observer certains détails de la surface ainsi que des éruptions solaires… Même si l’éclipse dans son ensemble a duré plusieurs heures, le paroxysme (éclipse annulaire) n’a duré que quelques minutes. Suffisant pour prendre des photos comme celles ci-dessous. Nous avons également pu observer les irrégularités de la surface lunaire lors des contacts avec le bord solaire!
Au delà des observations directes, il était également possible de voir des changements sur Terre. Le premier effet : une diminution importante de la luminosité et de la température au moment du paroxysme (une lumière de fin de journée avec le soleil haut dans le ciel, le cerveau humain n’aime pas!). Il était également possible de jouer avec les ombres qui sont particulièrement déformées!
L’ingénieur qui s’occupera de la gestion des données planétaires au sein du projet e-Mars est arrivé. Il s’agit de Loïc Lozac’h.
Premières étapes pour rentrer dans le projet : comprendre les données, interpréter les objectifs (parfois complexes!) du reste de l’équipe et attaquer le code… L’arrivée du serveur est prévue autour de mi-mai. Beaucoup de travail en perspective!
La semaine prochaine, c’est la LPSC! Et un bon moyen de suivre l’actualité en direct, c’est Twitter. En effet, nombreux sont les chercheurs à retranscrire et commenter en live directement depuis les salles de conférences. La communauté avait été très active lors de la dernière EPSC à Nantes.
Pour se sentir au coeur de la conférence, deux solutions s’offrent à vous. La première consiste à suivre directement des personnes qui sont reconnues pour leur activité sur Twitter. Je vous recommande par exemple @elakdawalla qui fait un super boulot (et pas seulement pendant les conférences!). Je vais pour ma part également essayer de twitter au fur et à mesure des présentations auxquelles j’assisterais (pour me suivre @Errebus).
Un second moyen particulièrement efficace pour suivre la LPSC consiste à utiliser le hashtag#LPSC2012 (le hashtag#LPSC43 sera peut être également utilisé mais les tweets ne seront pas présents sur la page sociale de la conférence). Grâce à ce mot-clé, vous aurez accès à tous les tweets clairement identifiés (ce qui peut représenter un grand nombre de messages lors des pics d’activités!) et vous ne manquerez aucune information essentielle!