Mars fait l’actualité !

Beaucoup d’évènements ont mis Mars à l’honneur cet automne.

On commence avec La Nuit Européenne des Chercheurs le 30 septembre dernier. Y était organisé un « duel astro » entre Florence Porcel, grande vulgarisatrice d’astro et fan de Mars, et Damien Loizeau de notre équipe, le tout animé par Caroline Vilatte de l’Observatoire de Lyon. La discussion, qui tournait donc autour de Mars, est maintenant en vidéo !

Duel Astro, Florence Porcel vs. Damien Loizeau

Au cours de la même soirée, le site d’information Lyon Capitale posait des questions du public aux chercheurs, voici à quoi l’on pense quand on nous demande « y a-t-il des odeurs dans l’espace ? »

Ensuite, en octobre, Damien a donné un double podcast sur Podcast Science, sur l’histoire de l’exploration martienne, c’est à retrouver ici épisode 271, et  épisode 272. Vous pouvez y retrouver 400 ans d’histoire, des premières observations à la lunettes, aux toutes dernières sondes spatiales.

Et en parlant des dernières sondes spatiales, justement, la semaine dernière arrivait la première partie du programme ExoMars ! TGO s’est mise en orbite et le petit atterrisseur Schiaparelli a tenté un atterrissage, qui a malheureusement râté suite à un cafouillage avec le décrochement du parachute et le fonctionnement des rétro-fusées. Le CNES et la Cité de l’Espace à Toulouse avaient organisé un webcast pour l’évènement, et Damien est allé y parler de la sélection du site d’atterrissage et d’Oxia Planum, pour la 2ème moitié du programme ExoMars, le rover qui doit partir en 2020. Ca se passe à 1h51 dans la vidéo. 

Arrivée de TGO, Cité de l’Espace-CNES

Au printemps, le virus martien se répand!

Avec la venue des beaux jours vient le temps de faire un petit bilan de nos activités de printemps! Et l’équipe e-mars n’a pas chômé, puisqu’elle a alterné conférences scientifiques et activités pour le grand public.
  • Le semestre de e-mars aura été marqué entre autres par l’implication de l’équipe aux cycles de conférences de l’université ouverte Lyon 1, avec un cycle entier consacré aux «  surfaces planétaires à la loupe ».  Tout me monde dans l’équipe a mis la main à la pâte et proposé des présentations variées sur des plans sur la comète, des nouvelles de Pluton et bien sur des robots, de la météo et des cratères sur Mars, notre planète chouchoute!
  • On a aussi prêté Damien à la ville de Doix en Vendée, et aux mardi de l’espace du CNES, ou il a abordé des sujets comme « j’ai un robot sur Mars, je le pose où? » et « explorer sans contaminer » (podcast du 24 mai disponible ici).
 
  • Début juin, notre traditionel spring meeting a été riche en science et en crêpes (courtesy of Loic, le breton de l’équipe), et marqué par la présence de plusieurs petits nouveaux stagiaires. Le programme, c’est par là: emarsScientificSpring2016
  •  Le calendrier de juin a été bien rempli avec les martiens à l’attaque de la ville de Lyon. Le 18 juin e-mars participait en collaboration avec le planétarium de Vaulx-en-Velin, et pour le lancement de FRIPON, a une chasse aux météorites géante organisée dans le parc de Miribel-Jonage. D’ailleurs, c’est notre équipe qui gère la caméra FRIPON sur le toit de notre batiment, et guette les chutes de météores en région Rhones-Alpes. Damien nous a raconté tout ça sur NRJ. (Pour plus d’infos sur FRIPON, c’est par là).
 
  • La « martianisation » de notre ville ne s’est pas arreté là puisque Cathy a briefé le public sur les raisons derrière l’exploration de la planète Mars pendant les journées lyonnaises de la SF2A en donnant une conférence au prestigieux musée des Confluences.
  • L’équipe était aussi présente aux portes ouvertes de l’observatoire de Lyon les 25-26 juin où Jessica a proposé de partir a la recherche de la Vie sur Mars le temps d’une conférence, pendant que Cathy et Patrick ont assuré la formation de cratères d’impacts pour le plaisir des plus petits…. et des plus grands!
Voilà on vous promet de revenir à la rentrée avec au moins autant d’énergie! après tout Mars, et ça repart! 🙂 🙂 🙂

TGO se porte bien

Alors que la sonde russo-européenne est partie en Mars et doit arriver en orbite martienne en Octobre, ses instruments peuvent être testés. Et nous voilà la première image de Mars de la caméra CASSIS ! C’est une caméra que nous attendont avec impatience, car elle nous fournira des images multispectrales et stéréoscopiques à haute résolution de la planète.

16 Juin 2016, Copyright: ESA/Roscosmos/ExoMars/CaSSIS/UniBe

On ne distingue pas encore grand chose, mais on est encore à 41 millions de km de la planète ! Chaque pixel fait 460 km à la surface de Mars. On arrive quand même déjà à distinguer les régions claires recouvertes de poussières, des régions sombres faites de roches volcaniques.

On espère d’autres surprises comme celle-ci d’ici octobre !

e-Mars au LPSC 2016

Une fois n’est pas coutume, l’équipe e-mars a de nouveau assuré le show au LPSC 2016, avec l’organisation d’un workshop utilisateur le mercredi midi mais aussi en ayant tenu pour la première fois un stand MarsSI accessible du lundi au jeudi soir. Les curieux ont pu venir découvrir l’application et poser leurs questions a Loïc, Cathy, Jennifer, Damien, Melissa et Clément (et même collectionner les stickers à l’effigie de notre équipe pour les plus chanceux!).

Coté présentation, Damien et Clément ont présenté leur travaux sur les plateaux et des dikes de Coprates Chasma dans les sesssions orales, alors que Oxia Planum était deux fois à l’honneur coté posters.

Pour retrouver la liste de nos abstracts, c’est par là!

 

L’équipe e-Mars fait parler d’elle

Benjamin Bultel apparait dans les pages de la Société Française d’Exobiologie !

Benjamin, doctorant made in e-Mars

Benjamin s’est fait interviewer pour le site web de la SFE. Il raconte son parcours, ses recherches et leur lien avec l’exobiologie. Si l’exploration vous intéresse, n’hésitez pas à aller en apprendre un peu plus !

On te souhaite de continuer l’exploration après la fin de la thèse !

Où poser Mars 2020 ?

La NASA a déjà engagé les discussions pour le site d’atterrissage de son prochain rover martien Mars 2020.

La mission dispose du même système d’atterrissage que pour Curiosity, et donc beaucoup d’endroits sont encore accessibles sur Mars. Les contraintes sont les suivantes (site du JPL) :

  • sous les 500 m d’altitude
  • entre 30°S et 30°N de latitude
  • une ellipse de 20 km par 25 km mais qui pourrait être plus petite si l’équipe du projet demande que les ingénieurs développent la technologie (ce sera plus cher aussi  !)
  • et comme d’habitude, un endroit assez plat, avec pas trop de rochers à la surface, et pas trop de poussière non plus

Une réunion était organisée près de Washington DC en mai dernier pour discuter des sites envisagés. Plus de 30 sites ont été présentés au cours de la réunion, et E-Mars en a présenté pas moins de 4, devant un auditoire d’une centaine de scientifiques et quelques journalistes, et un « webitoire » d’une trentaine de personnes.

Les zones noircies sont trop hautes en altitude, les zones blanchies sont trop hautes ou basses en latitude. Les pastilles montrent les sites présentés à la réunion. [Grant & Golombeck, Mars 2020 landing site selection workshop, May 2014]
On retrouve des sites déjà étudiés ou présentés par E-Mars : Mawrth Vallis, Oyama Crater, Oxia Planum, Coprates Chasma.

Le but de la réunion était aussi de déterminer quels sites auraient la priorité pour obtenir de nouvelles données orbitales.

Suite de la sélection, juin 2015 !

Le planétarium de Vaulx-en-Velin bientôt terminé

Nous avons eu le plaisir de visiter la semaine dernière le chantier du planétarium de Vaulx-en-Velin, qui doit ré-ouvrir ses portes au public le 9 octobre 2013 (voir leur site internet).

Le planétarium va largement s’agrandir et accueillir des expositions temporaires et une exposition permanente sur l’Univers et le Système Solaire, en plus des séances sous la coupole du planétarium lui-même.

C’est donc un musée complet sur les sciences de l’Univers qu’il sera possible de visiter juste à côté de Lyon, avec des ateliers pour les écoles, et des intervenants dans les expositions pour aller plus loin sur certains sujets. Des conférences données par des chercheurs auront aussi lieu régulièrement certains soirs. Ça s’annonce très bien !

En plus, de janvier à juillet 2014, c’est Mars qui est à l’honneur avec une exposition temporaire venant de la Cité de l’Espace de Toulouse. Il y aura par exemple des maquettes grandeur-nature des rovers martiens !

 

Réunion scientifique de l’équipe OMEGA/Mars Express

L’équipe scientifique de l’instrument OMEGA de Mars Express s’est rassemblée du 10 au 12 juin pour discuter des dernières études faites avec les spectro-imageurs martiens. La réunion s’est déroulée à Venise en Italie, 2 ans après la réunion précédente. Cathy, Anouck et Damien étaient présents.

L’occasion était particulière puisque ce sont les 10 ans du lancement de Mars Express ce mois-ci. En plus des études récentes, on a donc rappelé les principales découvertes faites avec l’instrument OMEGA, et la liste est impressionnante ! Depuis l’étude des glaces, du volcanisme, de l’altération aqueuse, des processus atmosphériques jusqu’à l’étude du satellite Phobos…

Anouck à la réunion OMEGA
Anouck présente ses résultats sur l’étude des détections d’olivine sur Mars

Etaient aussi invités des chercheurs des équipes ChemCam et SAM sur le robot Curiosity, qui nous ont montré les découvertes du rover au début de sa mission, ainsi que Philippe Lognonné à propos de la mission de la NASA Insight, un atterrisseur qui doit aller installer une sismomètre et une sonde thermique sur Mars en 2016.

Olivier Witasse et Jorge Vago de l’ESA sont également venus nous montrer les statuts de la mission Mars Express et du projet ExoMars.

Le retour de la réunion s’est vu un peu perturbé avec les grèves des contrôleurs aériens !

 

Premier forage martien

Et en attendant de retrouver les premiers résultats de Curiosity à la conférence LPSC (voir cet article), le robot continue ses activités à la surface de Mars.

Vendredi dernier, Curiosity a procédé au tout premier forage dans une roche martienne. L’idée n’est pas de creuser un puits sur Mars ! mais juste de prélever un petit échantillon de roche (précisément 1,6 cm de large et 6,4 cm de profondeur) pour l’analyser avec les instruments situés au coeur du robot pour détecter d’éventuelles traces d’éléments et de matière carbonée qui pourraient renseigner sur la formation de la roche et son habitabilité.

Le petit forage, visible sur l’image ci-dessous, s’est fait dans les roches qui abritent les veines de sulfates identifiées il y a quelques semaines. On pense donc que de l’eau a circulé dans ces roches, d’où leur intérêt particulier. Le site du forage est visible sur un superbe panorama à 360°.
Curiosity pousse son investigation en profondeur
Le forage de 6 cm de profondeur au centre de l’image a été effectué le 8 février 2013. Le trou moins profond à droite est un test fait 2 jours avant. On remarque nettement la différence de couleur entre le rouge de la poussière et le gris de l’intérieur de la roche.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS

Le travail n’est pas fini, l’échantillon récolté doit être préparé, puis analysé, mais on espère avoir tous les résultats pour la conférence en Mars.

Vous pouvez également lire l’article en anglais sur le site du robot.

Curiosity trouve du gypse dans le cratère Gale

Le rover Curiosity vient de faire sa première détection minéralogique de circulation d’eau dans le cratère Gale (quelques mois après être passé dans un ancien lit de rivière). Il s’agit cette fois-ci de veines de minéraux hydratés découvertes sur un affleurements rocheux.

C’est l’instrument franco-américain ChemCam qui a analysé la composition élémentaire de ces veines très claires, de quelques millimètres d’épaisseur seulement, remarquées sur les images de la caméra du rover (on les voit sur l’image de gauche, ci-dessous). Après avoir focalisé un laser sur la roche pour en volatiliser une petite partie, un spectroscope analyse la lumière émise et l’on arrive à en déduire la présence de certains atomes dans la roche. Les scientifiques de la mission ont remarqué que les minéraux qui composent ces veines sont bien plus riches en soufre et surtout en calcium que les roches autour. Il s’agirait certainement de sulfates de calcium, comme le gypse, qui sur Terre se forme souvent par précipitation de fluides circulant dans des fractures de la roche (comme sur l’exemple de l’image de droite, ci-dessous).

Il a donc été décidé de prélever une petite partie de ces roches pour en analyser plus précisément la composition avec les autres instruments du rover. C’est la première fois que la petite foreuse montée sur le bras de Curiosity va être utilisée !

Des veines de gypse vues par Curiosity, comparées à des veines similaires sur Terre
Credit: NASA/JPL-Caltech/LANL/CNES/IRAP/LPGNantes/CNRS/LGLyon/Planet-Terre