Réunion à Bern sur la fragmentation des météores martiens

Les bolides de petites tailles qui viennent percuter un corps planétaire avec atmosphère sont fragmentés lors de leur passage dans l’atmosphère. C’est le cas sur Terre comme l’avait illustré la chute de météorite sur Chelyabinsk en 2013. Mais c’est aussi le cas sur Mars. Pour étudier ces phénomènes sur Mars, Olga Popova (spécialiste des météores terrestres de l’académie des sciences de Russie), Bill Hartmann (père de l’analyse des cratères d’impact dans le système solaire, USA), Sylvain Breton et Cathy Quantin-Nataf se sont retrouvés à Bern dans les locaux de l’ISSI (Institut International de Sciences Spatiales).

Welcome back!

Nous voilà de retour avec une équipe élargie à des thématiques sur la surface de Mars bien sur : depuis l’orbite mais aussi avec les données des rovers martiens. Nous nous élargissons aussi  aux autres corps planétaires. Et nous revoilà  avec un tout nouveau site web de notre équipe  e-Planets!

ENJOY!

 

ExoMars TGO en route!

Hier, la sonde TGO (Trace Gaz Orbiter) , première phase du programme européano-russe EXOMARS a décollé avec succès de Baïkonour à 10h30, heure française.  Vers 22h, hier soir, TGO déployait avec succès ses panneaux solaires pour entamer sa longue croisière vers Mars pour la plus grande joie de l’équipe e-Mars.

Rendez-vous le 19 octobre pour la mise en orbite de TGO et l’atterrissage de Schiaparelli, le démonstrateur d’atterrissage européen.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de l’ESA.

4ième Meeting eMars à Yzeron!

Dans le cadre toujours sympathique des monts du lyonnais en début d’hiver, nous avons pu encore une fois avoir une riche journée scientifique partageant les dernières avancées scientifiques de chacun. Les e-martiens actuels ont pu nous parler de l’altération des plateaux de Valles Marineris, des évolutions de MarsSI, du bilan global de la carbonatation et de la serpentinisation martienne, des dunes martiennes et de volcanologie comparée… Les anciens e-Martiens (car emartiens un jour emartien toujours…) nous ont parlé de gel-dégel de CO2 martien mais aussi du delta du Rhone! Et oui!. Les petits derniers martiens lyonnais nous ont fait voyager en Atacama et sur la Lune! Et enfin, nous avions nos Guest stars venues nous éclairer sur l’altération à l’échelle globale martienne et les dernières nouvelles de Pluton!

Bref, encore une (très) dense journée scientifique! Vivement l’année prochaine….

Oxia choisi pour terrain de jeu d’Exomars en 2018!

Fin Octobre à Amsterdam, se déroulait la sélection du site d’atterrissage de la mission ExoMars devant se poser en 2018 à la surface de Mars. Et Oxia Planum, le site défendu et étudié de près par l’équipe eMars en étroite collaboration avec John Carter (‘IAS)  a été choisi. L’agence spatiale européenne (ESA) l’a annoncé mercredi 21 octobre 2015 au soir. Exomars est une mission menée par les agences spatiales ESA/Roskosmos (agence spatiale russe) qui après l’envoi d’un orbiteur en 2016 dédié à l’étude de l’atmosphère martienne, enverront un rover pour explorer la surface de Mars à la recherche de traces de vie passée. Le rover est doté d’une capacité de forage de 2 m ce qui pour la première fois permettra de récolter des échantillons martiens non exposés au bombardement cosmique. Oxia planum est une vaste région de dépôts argileux datant de périodes les plus anciennes martiennes  (>3.9Gy) tout en étant un bassin qui a probablement abrité un lac ou une mer suffisamment longtemps pour y déposer un delta après la phase de formation des dépôts argileux. L’histoire aqueuse de ce site est ancienne et diverse ce qui en fait un site prioritaire scientifiquement pour avoir hébergé et conservé des traces de vie. Mais outre son intérêt scientifique, ce site présente aussi l’avantage d’être bas en altitude et très plat limitant les risques au moment de l’atterrissage. Toutes les qualités étaient donc réunies pour en faire le site choisi par l’ESA pour y poser ExoMars en 2018. Les argiles d’Oxia Planum ont été détectées à partir des données du spectro-imageur OMEGA (Instrument à bord de la sonde européenne MarsExpress et construit à l’IAS) qui ont guidé l’acquisition de données orbitales à plus haute résolution par la sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter/NASA). Ces dernières données analysées rapidement grâce à la facilité de traitement de données orbitales MarsSI (composante du service PsuP/Portail de Surfaces Planétaires) ont confirmé l’étendu des dépôts argileux mais aussi la présence d’un delta postérieur à la mise en place des argiles.

Pour en savoir plus, nous vous conseillons la lecture du très bon article de  »Science pour tous » consacré à cette épopée.

vu 3D d’une image HRSC (High Resolution Camera à bord de MarsExpress/ESA). Les parties apparaissant en rosé correspondent aux dépôts argileux. Ces dépôts argileux ont été découverts grâce au spectro-imageur OMEGA (à bord de MarsExpress/ESA). Les restes du detla ont été cartographiés en bleu.

 

MarsSI fait son show à l’EPSC!

 Nous partageons enfin notre jouet MarsSI (un outil facilitant le traitement de données orbitales martiennes) avec la communauté scientifique et pour fêter cela nous avons assurer notre premier  »workshop » d’utilisateurs pendant l’EPSC (European Planetary Science Conference) qui se déroulait à Nantes début Octobre. Toute l’équipe eMars était sur le pont pour expliquer et présenter l’outil. Depuis, le nombre d’utilisateurs a explosé et la NASA va même utiliser l’application pour calculer les données nécessaires à une reconstitution 3D du chemin parcouru par Matt Damon dans seul sur Mars. C’est pas la classe ?  En attendant, nous espérons fort que cet outil sera labellisé par l’INSU dans le cadre du service PsuP (Portail de surfaces planétaires). Affaire à suivre…

Loïc et Damien en pleine action

e-Mars au LPSC 2015

La Lunar and Planetary Science Conference 2015 (LPSC) avait lieu la semaine dernière à Houston (Texas). e-Mars y faisait de nombreuses présentations assurées par Damien, Benjamin, Loic et Cathy. En vrac, e-Mars a pu présenté ses résultats sur l’évolution de atmosphère martienne, le flux d’impact du dernier milliard d’années, l’analyse des sites sites d’atterrissage d’ExoMars, l’altération à la surface Martienne, la modélisation thermodynamique de l’altération hydrothermale martienne, l’observation de carbonates dans le fond de Valles Marineris et bien sur la présentation officiel de notre application de traitement de données orbitales martiennes : MarsSI. Cette dernière a d’ailleurs connu un beau succès. On prépare une version plus avancée et commentée pour assurer un stand de démo l’année prochaine!

C’était aussi l’occasion d’en apprendre plus sur les dernières découvertes de Rosetta-Philae ainsi que de MAVEN, le dernier orbiter martien dédié à l’étude de l’atmosphère martienne.

Bienvenue à Jennifer Fernando!

Depuis fin Janvier, Jennifer Fernando a rejoint l’équipe e-Mars en qualité de post-doctorante. Après une thèse sur l’inversion des propriétés photométriques de la surface de Mars à partir des données CRISM réalisée à Orsay, Jennifer va s’intéresser au sein du projet e-Mars aux phénomènes de dégivrage de CO2 observés actuellement au grès des saisons martiennes.