European Planetary Science Congress 2013

Du 8 au 15 septembre dernier s’est déroulée la grande messe européenne de la planétologie : l’EPSC, édition 2013.

C’était au tour de Londres d’accueillir quelques 960 participants issus de 39 pays différents.  L’équipe eMars était bien présente avec pas moins de 3 présentations orales et un poster.

Benjamin Bultel a présenté un poster détaillant la méthode (résumé) mise au point pour traiter les données CRISM qui a permis de mettre en évidence la découverte de serpentine et de carbonates. Les détections ont été le sujet de la présentation orale (résumé).

Cathy Quantin a présenté les derniers résultats des travaux de thèse de notre sélénien Bertrand Trey (résumé). La thèse concerne la Lune aux premiers abords mais c’est toute la méthode de datation des surfaces planétaires qui est concernée.

L’âge absolu des surfaces de la Lune et de Mars pourrait bien être revu pour les derniers 500 millions d’années.

Cathy Quantin a présenté les récents résultats sur un modèle numérique permettant de remonter au taux d’érosion de la Mars primitive (résumé). L’idée est de déterminer si Mars a connu une période d’érosion active lié à la présence d’eau en surface mais aussi de savoir si cela a duré assez longtemps pour que la vie se développe.

En dehors d’eMars, il y a bien sûr les plus récents résultats que les équipes impliqués dans l’aventure de Curiosity ont pu nous montrer. Les 180 premiers sols de travaux nous ont donc été rapportés. Les résultats de ChemCam montrent pour la première fois des roches riches en feldspaths donc bien plus différenciées que ce que l’on avait observé jusqu’à aujourd’hui. L’instrument MAHLI qui avait fait parler de lui après l’observation de conglomérats a confirmé ses performances nous montrant des preuves supplémentaires de l’existence passée d’un lac dans Gale Crater. Globalement les résultats confirment la grande réussite de la mission et l’intérêt de la zone dans laquelle s’est posé le rover. Les espoirs sont maintenant tournés vers le mont Sharp au centre du cratère qui devrait nous en apprendre plus sur l’histoire de Mars quand Curiosity y arrivera dans quelques mois.