Bienvenue à Jennifer Fernando!

Depuis fin Janvier, Jennifer Fernando a rejoint l’équipe e-Mars en qualité de post-doctorante. Après une thèse sur l’inversion des propriétés photométriques de la surface de Mars à partir des données CRISM réalisée à Orsay, Jennifer va s’intéresser au sein du projet e-Mars aux phénomènes de dégivrage de CO2 observés actuellement au grès des saisons martiennes. 

2d Meeting de Selection du site d’atterrissage d’Exomars

En fin d’année 2014, s’est tenu le second meeting de sélection du site d’atterrissage du rover Exomars (ESA). Ce fut l’occasion de défendre Oxia Planum en montrant les nouveaux résultats de l’équipe e-Mars sur l’intérêt scientifique de cette plaine d’argiles mais aussi les résultats en terme de risque d’atterrissage. La plaine d’Oxia est très plate ce qui est un bon point et montre peu de zones ensablées ce qui est aussi un bon point pour la traficabilité du Rover. L’esa demande aussi pour chaque site d’atterrissage une estimation du nombre de blocs rocheux métriques qui pourraient mettre en péril la descente du Rover depuis sa plateforme immédiatement après l’atterrissage. Le meeting avait lieu dans les locaux d’une entreprise internationale d’ingénierie spatiale à Turin où la traficabilité du rover est testée. Damien et Cathy ont d’ailleurs pu visiter le terrain de jeu du prototype d’Exomars!

 

3ième meeting annuel

Le 28 novembre dernier a eu lieu le 3ième meeting du projet eMars. Comme le veut la tradition, il s’est déroulé dans les Monts du lyonnais au feu de bois. Comme d’habitude aussi, la journée a été très dense et très riche scientifiquement. Tous les projets e-Mars ont été présentés et sont pour certains proches de l’aboutissement! Mais nous avions aussi des  »guest stars » pour nous présenter les résultats passionnants de l’orbiter Rosetta et de son petit atterrisseur Philae : Quel suspens!!!

Vivement l’année prochaine…

ExoMars se rapproche d’Oxia Planum!

Une soixantaine de scientifiques européens étaient réunis fin Mars 2014 au centre européen de l’agence spatiale européenne (ESA) dans les environs de Madrid pour proposer et pré-choisir les sites potentiels d’atterrissage pour le robot européen ExoMars, conçu pour rechercher la vie sur Mars. Cet événement est relaté dans un article de la revue Nature.  ExoMars et ses 300 kg est une mission conjointe de l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’agence spatiale russe (Roscosmos), qui doit atterrir sur la planète rouge au début de l’année 2019. Armé d’un forage qui peut sonder les 2 premiers mètres, le rover est conçu pour rechercher la matière organique  qui aurait éventuellement été préservée du rayonnement cosmique.

Credit:ESA

            L’équipe e-Mars en collaboration avec John Carter (IAS) y défendait le site de Oxia Planum qui est apparu comme un site particulièrement pertinent pour ExoMars. En effet, ce site correspond à un vaste plaine riche en argiles, minéraux contenants de l’eau dans leur structure et jouant un catalyseur  très efficace pour de nombreuses réactions organiques. Mais les contraintes pour un atterrissage en toute sécurité sont nombreuses. Tout d’abord, l’ellipse d’incertitude d’atterrissage pour ExoMars  fait 104 km de long pour 19 kilomètres de large tandis que le robot ne parcourra que quelques kilomètres. Il faut donc un endroit montrant des affleurements à fort potentiels scientifiques sur plus de 100 km par 19 km ce qui est le cas d’Oxia Planum.  Ensuite, le site doit être à une altitude plus basse que -2000 m pour assurer le freinage. Le site ne doit pas être dans les zones poussiéreuses martiennes et enfin le site doit être relativement plat.  Et c’est justement le cas d’Oxia planum. Il s’agit  d’une vaste plaine datant de 4 milliard d’années l’époque où l’eau était abondante sur Mars et l’époque où la vie apparaissait sur Terre. De plus par endroits ces roches très vielles ont été protégées du rayonnement cosmique par une couche de lave plus récente et qui les a mis à l’abri jusqu’à aujourd’hui. Toutes les conditions pourraient avoir été réunies pour préserver de la matière organique fossile potentielle sur Oxia Planum.

            Ce mois ci, le groupe de travail de l’agence spatiale européenne auquel appartient un eMartien,  Damien Loizeau, publiera la liste du top 4 des sites potentiels à conserver pour la suite du processus de sélection.  Oxia Planum devrait en faire partie!

Pour plus d’information, vous pouvez aussi visiter le site de science pour tous de l’université lyon1!

3th e-Mars scientific day!

Des collines enneigées, un bon feu de bois, de la cuisine locale, le cru 2013 des journées scientifiques d’eMars a été plus qu’un succès! Plus de 12h de débats scientifiques sur la surface de Mars mais aussi la Lune et les petits corps (comprenez ici les astéroïdes). Que nous apprend la minéralogie des surfaces de Mars ou des astéroïdes ?, Quelles sont les différents visages de l’altération martienne ? Qu’est-ce qui façonne les reliefs aujourd’hui sur Mars ? ou encore dans le passé ? Quelle est l’histoire du bombardement ? Comment faire le lien entre les météorites et les planètes ou corps dont elles sont issues ?

Vivement l’année prochaine!

en images : les eMartiens aux lunettes 3D et l’hydrothermalisme au feu de bois!

Workshop Planet Mars IV

Du 19 au 25 octobre, se déroulait le workshop  »Planet Mars IV » organisé par l’ESA et ouvert aux chercheurs du monde entier. C’était l’occasion de tout savoir sur Mars! Depuis les nombreux  résultats de Curiosity, les indispensables du fonctionnement interne des planètes, le climat comment ca marche! , que sait-on de sa surface ? ou encore Exploration, what’s next ? Le tout dans l’environnement plutôt agréable de l’école de physique des Houches avec une vue à coupée le souffle sur le massif du Mont Blanc. Benjamin et Cathy ont passé une semaine scientifique intense!

Benjamin en plein tutorial des données CHEMCAM par Olivier Forni

Fête de la science 2013

Toute l’équipe eMars était réquisitionnée pour transmettre aux écoliers ou au grand public sa passion. Cette année au programme évidement les news de Curiosity (conférences assurées par Benjamin et Damien) mais aussi un atelier de formation de cratères d’impact. Cet atelier a été très apprécié des visiteurs. C’est un projet collaboratif ! Les planétologues nantais avaient l’année dernière monté une manip de formation de cratères d’impact avec une bille comme projectile pour la fête de la science (merci Julien Monteux pour tes conseils). En collaboration avec nos médiateurs préférés du planétarium de Vaulx-en-Velin ( Pierre Henriquet et Walter Guyot), nous avons repris l’expérience mais avec un tir au paintball. Le planétarium nous a même fourni l’arme du crime! Les enfants ont été émerveillés et hypnotisés par les dires de Patrick Thollot venu assurer l’animation du Samedi. Les vidéos rapides réalisées ont révélé à chaque tir de paintball toutes les phases de la formation d’un cratère d’impact : la phase de compression (on pouvait voir la propagation de l’onde de choc!), la phase d’éjection (2 et 3 de l’image ci-dessous) et la phase de modification (Image 4) avec la formation de failles circulaires au cratère.

European Planetary Science Congress 2013

Du 8 au 15 septembre dernier s’est déroulée la grande messe européenne de la planétologie : l’EPSC, édition 2013.

C’était au tour de Londres d’accueillir quelques 960 participants issus de 39 pays différents.  L’équipe eMars était bien présente avec pas moins de 3 présentations orales et un poster.

Benjamin Bultel a présenté un poster détaillant la méthode (résumé) mise au point pour traiter les données CRISM qui a permis de mettre en évidence la découverte de serpentine et de carbonates. Les détections ont été le sujet de la présentation orale (résumé).

Cathy Quantin a présenté les derniers résultats des travaux de thèse de notre sélénien Bertrand Trey (résumé). La thèse concerne la Lune aux premiers abords mais c’est toute la méthode de datation des surfaces planétaires qui est concernée.

L’âge absolu des surfaces de la Lune et de Mars pourrait bien être revu pour les derniers 500 millions d’années.

Cathy Quantin a présenté les récents résultats sur un modèle numérique permettant de remonter au taux d’érosion de la Mars primitive (résumé). L’idée est de déterminer si Mars a connu une période d’érosion active lié à la présence d’eau en surface mais aussi de savoir si cela a duré assez longtemps pour que la vie se développe.

En dehors d’eMars, il y a bien sûr les plus récents résultats que les équipes impliqués dans l’aventure de Curiosity ont pu nous montrer. Les 180 premiers sols de travaux nous ont donc été rapportés. Les résultats de ChemCam montrent pour la première fois des roches riches en feldspaths donc bien plus différenciées que ce que l’on avait observé jusqu’à aujourd’hui. L’instrument MAHLI qui avait fait parler de lui après l’observation de conglomérats a confirmé ses performances nous montrant des preuves supplémentaires de l’existence passée d’un lac dans Gale Crater. Globalement les résultats confirment la grande réussite de la mission et l’intérêt de la zone dans laquelle s’est posé le rover. Les espoirs sont maintenant tournés vers le mont Sharp au centre du cratère qui devrait nous en apprendre plus sur l’histoire de Mars quand Curiosity y arrivera dans quelques mois.

Les détectives Martiens

 Deux eMartiens ont fait la une d’Euronews : Anouck et Damien. Pour l’occasion, les journalistes de la chaine avaient envahi le labo pendant une journée.  Le chaine européenne a réalisé un reportage sur Mars à l’occasion des 10 ans de la sonde MarsExpress . Et oui, voilà 10 ans que notre sonde européenne Mars Express scrute la planète Mars révolutionnant notre vision de la planète au grès de ses découvertes : découverte des minéraux hydratés, dynamique des calottes polaires, vue en 3D de la surface de Mars, détection d’échappement de méthane… Et de nombreuse données restent encore à analyser et nous enthousiasment au quotidien. Le reportage est accessible sur le net en Français ou en Anglais.

3 petits extraits…

 

Pour plus  d’informations sur la sonde européenne Mars Express, la mission a aussi son blog!

Premier forage martien

Et en attendant de retrouver les premiers résultats de Curiosity à la conférence LPSC (voir cet article), le robot continue ses activités à la surface de Mars.

Vendredi dernier, Curiosity a procédé au tout premier forage dans une roche martienne. L’idée n’est pas de creuser un puits sur Mars ! mais juste de prélever un petit échantillon de roche (précisément 1,6 cm de large et 6,4 cm de profondeur) pour l’analyser avec les instruments situés au coeur du robot pour détecter d’éventuelles traces d’éléments et de matière carbonée qui pourraient renseigner sur la formation de la roche et son habitabilité.

Le petit forage, visible sur l’image ci-dessous, s’est fait dans les roches qui abritent les veines de sulfates identifiées il y a quelques semaines. On pense donc que de l’eau a circulé dans ces roches, d’où leur intérêt particulier. Le site du forage est visible sur un superbe panorama à 360°.
Curiosity pousse son investigation en profondeur
Le forage de 6 cm de profondeur au centre de l’image a été effectué le 8 février 2013. Le trou moins profond à droite est un test fait 2 jours avant. On remarque nettement la différence de couleur entre le rouge de la poussière et le gris de l’intérieur de la roche.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS

Le travail n’est pas fini, l’échantillon récolté doit être préparé, puis analysé, mais on espère avoir tous les résultats pour la conférence en Mars.

Vous pouvez également lire l’article en anglais sur le site du robot.